Rencontre avec...

15 décembre 2011
Posté par
AA Victoria

Rencontre avec…Antoine Grangeac

Antoine Grangeac, La Trace signe votre entrée chez Edilivre en tant qu’auteur. Pouvez-vous nous éclairer sur l’intrigue de l’histoire ? C’est une histoire qui aurait très bien pu m’arriver dans ma profession de psychiatre où je rencontre toutes sortes de gens. Dans le roman, l’un de mes anciens patients m’a gardé rancune de l’avoir fait mettre en prison et revient consulter quatre ans plus tard pour se venger.  Il a conçu un plan machiavélique et tout en psychologie pour m’amener sur la scène du crime qu’il commet. Et là, tenu par le secret médical qui m’interdit de révéler l’identité du patient meurtrier, mais aussi en raison d’un imbroglio qui me lie à la victime, une Escort, je me retrouve bientôt principal suspect.  Dans l’enquête, tout m’accuse. Et je suis empêché de me défendre. Inculpé, je suis incarcéré à la prison de la Santé où je vais imaginer un plan qui permettrait de piéger mon ex-patient. Et ce plan repose sur la trace, celle que tout homme laisse ou craint de laisser. Ici intervient la psychologie particulière de notre meurtrier, un ex-policier spécialisé dans la recherche des tueurs en série.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour écrire ce livre ? Il y en a plusieurs que je cite d’ailleurs au fil du roman. Mais parmi ces sources, il y a plus particulièrement un roman – un thriller psychologique – dont le titre est « Mensonges sur le divan ». C’est écrit par un auteur américain, Irvin D. Yalom qui, dans la vie,  est psychiatre et psychanalyste. Ce qui m’a plu dans cette histoire est que chacun a une faille, une faiblesse particulière, par laquelle il peut être trahi plus ou moins à son insu.

Si vous deviez définir votre style d’écriture, quels termes choisiriez-vous ? J’ai cherché à écrire un livre qu’il me plairait de lire. Le style est assez classique – je ne rechigne pas à user de l’imparfait du subjonctif – et je dirai alerte. J’ai voulu aussi que le lecteur puisse suivre visuellement l’action dans laquelle je l’embarque. A la façon de plans cinématographiques, j’ai fait en sorte que les chapitres se succèdent et s’enchevêtrent pour dessiner peu à peu, par touches successives, la trame du roman ; et leur lecture n’excède pas dix minutes, un quart d’heure. Un tempo qui me paraît convenir à l’histoire.

Quels sont les types de lecteurs susceptibles d’aimer votre livre ? Tous les lecteurs, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes. En raison du rythme et du découpage du texte, les lecteurs pressés des grands ensembles urbains pourront aussi me lire dans les transports ; j’en suis et j’ai pensé à eux.

Pouvez-vous nous faire partager un petit extrait de votre ouvrage à nos lecteurs ? « Le dernier patient de la journée venait de quitter le cabinet. Comme souvent, j’avais pris du retard. Il était 19 heures 46 quand j’entamai, comme je le faisais chaque soir, la procédure permettant la télétransmission de mes feuilles de soins électroniques quand on sonna à l’interphone. « C’est moi. » Torves ! Torves était là ! Il était venu ! Je devais être blême lorsque je l’invitai à prendre place. « Je ne vous attendais pas, parvins-je à dire en tentant de calmer mon émotion. – Nous avions rendez-vous pourtant, n’est-ce pas ? dit-il en souriant, manifestement content de son petit effet. – Oui, dis-je, mais il s’est passé quelque chose depuis. Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous là ? – Je crois que vous avez droit à quelques explications. Mais d’abord, si je suis là ce soir, c’est un peu grâce à vous. – Je ne vous suis pas, dis-je un peu perplexe. – Si vous aviez parlé de moi à la police, j’aurais déjà été entendu et peut-être même interpelé. Or, je n’ai rien vu venir. J’en ai déduit que vous aviez gardé le secret et je tenais à venir vous exprimer ma gratitude.   -Ne soyez pas cynique monsieur Torves. Une femme est morte. Et vous et moi savons que vous l’avez tuée. /… »

A côté de l’écriture, avez-vous d’autres passions ? L’Histoire, celle de la France et celle des grandes périodes qui ont marqué le monde. Cela m’occupe de plus en plus. La peinture aussi et la musique, classique principalement, à laquelle je donne place dans ce roman.

Parlez-nous de vos projets à venir… Une suite à La trace et à l’histoire de mon personnage sous la forme d’une saga familiale et historique à rebours. C’est en cours.