Rencontre avec...

28 novembre 2011
Posté par
AA Victoria

Rencontre avec… DURANDAL

 

Durandal, votre ouvrage Du Feu, du Sang, du Souffle, des Rires et des Larmes vient de paraître chez Edilivre. Pouvez-vous nous exposer l’intrigue de l’histoire? L’intrigue «Du Feu, du Sang, du Souffle, des Rires et des Larmes» commence à la rafle du Vel d’Hiv. C’est l’histoire de deux êtres qui ne se connaissent pas du tout, ils sont emmenés malgré eux dans un univers diabolique. Ils vont subir comme tant d’autres les outrances et la fougue des boches, aidés en cela par notre chère police française commandée par René Bousquet. Ils sont traités comme de vulgaires bestiaux. Tout d’abord il y a la déportation dans les camps de la mort, puis le travail forcé dans les usines d’armement en Allemagne qui tournent à plein régime. La nourriture dans les camps est quasi inexistante, c’est le système D pour manger. Pour nos deux héros: Brice et Léna (Jean) ils ont monté un véritable stratagème pour traverser les premiers épisodes aux yeux et à la barbe des SS. Léna a pu prendre la morphologie d’un garçon, car les femmes et les enfants dès la descente du train à Auschwitz Birkenau sont emmenés dans des bâtiments ou personne n’en ressort vivant (voir les 50 premières pages visibles sur le site edilivre.com). Ensuite les prisonniers de guerre français sont placés dans des fermes allemandes pour remplacer les hommes partis à la guerre. A partir de ce moment là un pacte est scellé entre eux: s’évader regagner la terre patrie coûte que coûte. Sans le savoir les habitants de cette ferme vont leur fournir les armes nécessaires pour cette entreprise rocambolesque qui va les emmener jusqu’à la libération de la France avec toutes les péripéties qui en découlent.

Pourquoi avoir spécialement choisi cette période sombre de l’Histoire? Cette question aurait du être posée en premier lieu. En fait je n’ai pas choisi, ni le scénario ni le titre du livre, et encore plus surprenant je n’ai pas choisi  d’écrire un livre avant ce rêve. L’histoire va vous surprendre, tout vient d’un rêve que j’ai fait en Février 2004. L’histoire de ce rêve s’est déroulée sur 3 nuits de suite. Je voyais les personnages en chair et en os et le plus fort c’est que j’étais l’un d’eux (Brice). Les épisodes sont passés devant mes yeux comme dans un film tragique dans lequel je jouais le rôle principal. Il y avait une telle précision dans les faits et gestes que tout était surprenant. Le matin à mon réveil au petit déjeuner je pouvais narrer à ma femme tous les épisodes avec force détails. C’est ce que j’ai fait chaque matin. Lorsque l’histoire de ce rêve fut enfin terminée j’ai cru pouvoir en être débarrassé, eh bien ce fut l’effet contraire. Ce rêve revenait à la charge, une nuit j’ai clairement entendu me dire que pour redevenir en paix, il fallait que je l’écrive sur un cahier. C’est ce que j’ai fait sur le champ, j’ai commencé à retranscrire le début de cette histoire incroyable, je n’ai eu aucune peine à trouver les mots, il me semblait que ma main me guidait toute seule. La nuit suivante le rêve recommençait à l’endroit ou ma plume s’était arrêtée d’écrire. Lorsque tout a été rédigé sur le cahier j’ai été sommé de le publier pour être enfin tranquille. J’ai mis très longtemps pour y parvenir. Tout d’abord j’ai commencé sur une machine à écrire électrique ou je tapais d’un doigt ne sachant pas taper à la machine. J’en étais arrivé à la moitié du livre et je ne trouvais plus de ruban encreur. Ayant de petits moyens je ne pouvais pas m’acheter un ordinateur. Je n’y connais strictement rien à l’informatique, c’est un ami qui est spécialiste en la matière qui m’a vendu son vieux portable. J’ai enfin pu reprendre dès le début la recopie de mes premiers feuillets et aller ensuite jusqu’au  bout de cet ouvrage. Je vais vous avouer un détail surprenant, c’est à ce moment là que j’ai compris que c’était mon subconscient qui m’avais délivré ce message. Je suis médium et radiesthésiste, et il m’arrive assez fréquemment d’avoir des flash sur des personnes que je croise. Je suis conscient que j’ai un pouvoir sur certaines choses et certains faits. Je me posais sans cesse cette question: quelle entité a pu correspondre avec moi pour m’insuffler avec force ce rêve. J’ai enfin eu la réponse un après-midi. En fait ce sont de membres de ma famille qui ont vécu un calvaire pendant l’occupation allemande, ils ont été mutilés jusqu’à ce que mort s’en suive. Étant né en 1947 je ne les ai pas connu. D’ailleurs je relate un épisode réel et odieux dans ce livre qui s’est déroulé dans le Sancerrois.

Lorsque l’on aborde une réalité historique, pensez-vous que l’on puisse réellement écrire dessus même si nous n’en avons pas été témoin? J’ai abordé cette réalité historique sans me poser la moindre question, puisque tout m’était dicté. J’avais en quelque sorte le texte au bout des doigts. J’ai donc été l’instrument d’une ou plusieurs entités pour faire connaître les monstruosités et les atrocités de cette maudite guerre.

Souhaitiez-vous délivrer un message à travers ce livre? Le message que je veux délivrer en écrivant ce livre est sûrement le même que des milliers de personnes qui pensent comme moi. «Plus jamais ça, que l’on ne revoie plus toute cette sauvagerie que les boches ont déployée avec armes et vigueur.»

Selon vous,  en tant que moyen d’expression, qu’est-ce que l’écriture apporte de plus que le cinéma ou la musique? Pour moi l’écriture est le moyen d’expression le plus approprié pour le souvenir, elle représente le trait d’union entre le concret et le virtuel. Le cinéma n’est qu’un moyen visuel pour le témoignage de cette période sanglante. Justement, j’aimerais de tout cœur que ce livre fasse l’objet d’un scénario d’un film. Je milite dans ce sens pour trouver un metteur en scène.

Quel serait le plus beau compliment que l’on puisse vous faire sur votre livre? Le plus beau compliment que l’on pourrait me faire à propos de ce livre, c’est de me dire: j’ai eu les larmes aux yeux en lisant cette intrigue.

Travaillez-vous sur de nouveaux projets en ce moment? J’ai actuellement plusieurs projets de livre en cours, qui n’ont rien à voir avec le premier «Du Feu du Sang, du Souffle, des Rires et des Larmes»; là c’est moi qui pioche dans le dur pour trouver les mots et les phrases. Je dirai que c’est le premier livre qui a été le déclencheur et qui m’a donné le goût et l’envie d’écrire.