À chaque Printemps des poètes, Alain Chadelaud, 57 ans, renaît avec toute son inspiration. Il quitte Saint-Genis-d'Hiersac au volant de sa voiture, transformée en brocante ambulante, pour porter inlassablement les bonnes paroles en ville.
Pas besoin de le prier pour qu'il déclame une de ses poésies dont il a le secret. La femme y occupe une position toute particulière depuis son adolescence. « À l'âge de quinze ans, quand on n'est qu'un enfant, une simple amourette vous met le cœur en fête. On fait de beaux poèmes pour celles que l'on aime, que l'on range au grenier, dans quelque coin secret (…)».
Quarante ans plus tard, l'ancien postier se remémore sans difficulté ses premiers textes qui figurent aussi dans son unique recueil Facettes de vie, publié aux éditions «La Pensée universelle». Il délaisse aujourd'hui le papier jauni pour l'écran glacé de son ordinateur. Un monde virtuel qui lui sied. «J'ai choisi des fonds sur Internet, j'ai cherché les bonnes couleurs pour que ça ressorte», explique-t-il en pianotant studieusement sur son clavier, en quête de trésors. Des trésors entrevus derrière «un drap d'or cuivré aux épis épanouis». «Un paysage inouï empli d'émoi». Imaginez.
On retrouve les poèmes d'Alain Chadelaud sur son site : http://www.poete-public.com
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