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Philosophie dernière

Philosophie dernière

Principes premiers

Par David Pradalié

Thème : Philosophie / Sociologie

Date de publication : 01/02/2017

C’est à l’aide de l’intelligence humaine que chacun de nous ne fabrique jamais autre chose que du fantasme et nous croyons que la science nous apporte la vérité. Cette vérité scientifique fonde un monde compris comme objectivement constitué. Nous montrons que le nombre mathématique n’est nulle part dans la réalité. La simple proposition d’universalité de la structure évacue toute subjectivité. Cette « poussée » positiviste est concomitante de la consolation que nous cherchons à travers la science et/ou la religion. La philosophie, elle, n’est jamais entreprise de consolation. C’est pourquoi nous utilisons le langage pour condamner de façon certaine l’expérience individuelle, l’expérience authentique, l’expérience de cette vie propre à chacun, cette vie qui s’échappe parfois du carcan d’inspiration positiviste, quand elle rencontre notre être-vieillissant. C’est pourtant lui qui est le garant en quelque sorte de cette mémoire si pleine de ce que chacun de nous est, comme le vivant qu’il est. Le langage est le plus bel outil de lobotomisation de la masse. Nous revisitons sans cesse et ce depuis que nous nous servons de ce dernier, le constat de notre médiocrité en lui donnant une couleur acceptable parce que nous œuvrons dans la flagornerie. C’est ainsi que notre prétention se pare d’un instinct grégaire sans équivalent sur cette planète. La dynamique positiviste qui est la nôtre et qui écrase tout, prend le pouvoir jusqu’à celui absolu que nous avions explicité dans l’être-monde-fantasmé. Tout entière animée par l’hyperdésir d’immortalité, cette dynamique ressemble à s’y méprendre à celle du cancer. Malgré la promesse que le vivant dispense tout autour de lui et qui consiste en l’indéfectibilité première que tout doit disparaître sans laisser de traces, nous sommes tels d’inconsolables artisans d’un monde qui n’existe pour personne, d’inconsolables artisans d’un monde qui n’est fait que de mensonges. La messe est dite sans jeu de mots par ces quelques éléments de philosophie dernière.


  • Roman (134x204)
  • 186 pages
  • ISBN : 9782334242493
14,50 €
6,99 €
Papier
Numérique

David Pradalié

Biographie

David Pradalié

Sciences, arts et métiers, philosophie, diplômes et accessits, et après ? C’est en fac de sciences que l'auteur a rencontré les visages de l'inutilité, de la vanité, de la prétention et surtout celui de la vacuité. C’est en fac de philosophie qu'il a rencontré les visages de la curiosité, de la rigueur, de la logique et surtout celui de l’illusion. Le plus étrange est d’être cette entité de l’espèce humaine capable de penser bien au-delà des quelques années pendant lesquelles elle existe et qu’ensuite, tout comme c’était déjà le cas avant, de n'être plus rien nulle part. Il n’y a donc que les quelques années de l’existence pour toutes ces émotions, ces sentiments qui agitent, qui bouleversent et où la beauté des belles couleurs de l’automne ne suffit pas à apaiser la méchanceté, le mensonge, l’hypocrisie, la fausseté ; la liste est si longue qui confond l’homme pleinement compensé dans cette grégarité qu’il porte haut et qui lui promet de n’avoir finalement jamais vécu que pour satisfaire les apparences qu’il ne renie jamais ô grand jamais, même s’il s’obstine à prétendre le contraire comme pour mieux s’en convaincre lui-même. Bonne traversée ! Et sauf accident, rendez-vous dans ce lit d’hôpital où la bonne conscience, gratuite cela va de soi, ce sentiment d’avoir été irréprochable viendra mettre le seul point final à une existence tellement banale que l’instant de la mort est systématiquement soudain, car ne s’annonçant jamais et cela qui qu’ait pu être l’être-monde-fantasmé que chacun de nous est.

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