La presse en parle

13 mai 2012
Posté par
Marie

Pendy Offmann dans Hipstagazine.com

LECTURE ///
Pornésies par Pendy Offmann

Les roses sont rouges, les violettes sont bleues,
La morale bouge, même chez les gueux.

par Marc Hidesahd

On est tous plus ou moins habitué à être sollicité lorsque l’on est accoudé au comptoir ou lorsqu’on lève celui-ci en terrasse. Tous les prétextes sont bons pour éviter le vendeur de roses. En revanche, lorsqu’il s’agit d’un poète ambulant qui vient vous déclamer ses vers, il est déjà plus délicat de refuser d’être son auditoire.
Imaginez maintenant que le poète qui est venu stationner sa trotinette à côté de votre table, interrompant ainsi la dégustation de votre martini blanc et de votre récit sur ô combien il est difficile d’avoir 20 ans et d’habiter le IIIème, se mette à réciter des poèmes pornographiques. Plusieurs de mes voisines en auraient avalé leur missel, bien que cela n’aurait en rien changé à ce qu’elles auraient pu entendre.

« Mes testicules s’embourbent dans son paillasson »

Il faut dire que le bougre de poète est une apparition assez improbable. Une sorte steampunko-gentlemano-victorien, un gus en costard trois pièces retro en trotinette quoi. Son impact visuel s’ajoutant à celui que provoque ses poèmes, si l’on dépasse le fait qu’un mec bizarre vous déclare des insanités, cela en devient divertissant.
Et cela tombe bien, c’est le but de l’auteur. Celui-ci ne crée pas ses poèmes seul le soir dans son 12m2 en repenssant à diverses frustrations, mais en écoutant les calembredaines sexuelles de piliers de bars qu’il fréquente. Dans chaque poème réside un témoignage palpitant d’une vie sexuelle navrante.

« J’engonce mon parasite dans son manège »

Il est donc déconseillé de réciter ces poèmes à la sortie des écoles ou devant vos beaux-parents. Le recueil de Pendy Offmann, puisque c’est le nom du coupable, est à utiliser ludiquement entre adultes consentants. Le caractère sexuellement dérisoire de ces poèmes, ajouté à l’absurdité de la mise en vers de récits pintapodiques (casse-dédi à Robert) est particulièrement délectable.
En somme, cela ferait très porno-chic d’avoir ce bouquin nonchalamment disposé intentionnellement sur votre table basse lors de mondanités.

 

Pornésies par Pendy Offmann, Edilivre.com