Livre

Le négritucide

Le négritucide

Par Ben Adam's

Thème : Roman de société / actualité

Date de publication : 22/06/2007

A Kafoudougou en Côte d'Ivoire, Cissé Sotigui attend avec impatience l'aube du jour où il se verra remettre sa carte d'identité. Dame Sarran est confrontée aux mystères de la mort et aux rêves déchus de son compagnon, tandis que Lagaré tente d'éviter le naufrage suite aux abus de confiance de son professeur dont elle a été la victime. Un a un, les destins s'étiolent ou se précisent, chargés d'une intensité narrative aux couleurs africaines.
  • Roman (134x204)
  • 102 pages
  • ISBN : 9782353350919
13,50 €
5,99 €
Papier
Numérique

Ben Adam's

Biographie

Ben Adam's

Ben Adam's est un écrivain ivoirien. Né le 26 août 1984 à Dabakala au centre nord de la Côte d'Ivoire. Il effectua son cycle scolaire dans cette localité jusqu'au seuil de la classe de terminale. 2002 marque un tournant décisif dans sa vie avec la crise politico-militaire qui a secoué la Côte d'Ivoire. Inscrit à l'Université d'Abobo-Adjamé (Abidjan), dans le département des Sciences de la Nature, Ben Adam's alors étudiant, va abandonner momentanément les laboratoires de recherche pour prendre la plume dans l'optique de donner sa position et sa déception vis-à-vis de la politique politicienne de l'Afrique noire. L'ouvrage écrit en 2004 sous le titre de La Brulûre, se verra refusé par trois maisons d'Editions en Côte d'Ivoire aux vues de son caractère engagé. C'est ainsi que le titre La Brulûre va disparaître pour faire place à ce titre Le négritucide, à la fois concept et combat culturel. A paraître très prochainement : deux autres ouvrages intitulés respectivement Au pays des hommes et La traversée d'une si longue nuit Le Négritucide est son premier ouvrage publié. Le mot de l'auteur « Le négritucide, du point de vue lexical n'est pas un néologisme. Mieux, il est apparu il y a longtemps sous la plume négro-africaine. Il apparaît précisément vers la fin du XXème siècle dans le registre littéraire contemporain sans être nommément annoncé parce que placé sous le mandat de l'euphémisme. On le nommait abusivement le registre des écrivains engagés pour l'Afrique. Henri LOPEZ dans les Tribaliques, Axell KABOU dans Et si l'Afrique refusait le développement ? Pauvreté, richesse du peuple du Pr Albert TEVODJERE, Le Sang de la République de Maurice MANDAMA…étaient classées dans la littérature engagée. Aussi dans bien d'autres domaines artistiques, la lutte est vaillamment menée pour tirer l'Afrique de sa torpeur vers un espoir démocratique et de liberté. Le négritucide est un néologisme sur le plan sémantique. Il dérive de la négritude (mouvement littéraire et idéologique du début du XXème siècle dont les précurseurs sont Aimé CESAIRE, Léon Gontran DAMAS, Léopold Sédar SENGHOR, René MARAN,…). Ce courant littéraire, mieux un mouvement idéologique a posé le postulat de l'affirmation de l'homme noir pas sa richesse culturelle, sa dimension intellectuelle à égaler la race blanche. Grosso modo, la négritude a dignement réhabilité la race noire dans sa dignité, et surtout a permis la reconnaissance des valeurs culturelles du nègre longtemps bafoué par l'Occident. La lutte va s'observer sur le plan politique par l'affirmation du Nègre à disposer de lui-même. Ainsi la négritude va apporter sa caution pour l'obtention des indépendances en Afrique noire. Le négritucide est la dénonciation fougueuse des tares avilissantes de la société africaine. Il exclut l'euphémisme et la litote pour rendre le vécu quotidien de la population souffreteuse sous les soleils brûlants du Berceau de l'Humanité. C'est le registre culturel (littérature, musique, théâtre, …) qui dénonce les vrais bourreaux de l'Afrique. Pour le négritucide, les grands responsables dans la déchéance sociale et culturelle de l'Afrique actuelle, c'est bien l'africain lui-même. A commencer par nos gouvernants qui ont fait preuve d'une incapacité collective à recoller les morceaux de l'Afrique balkanisée pour son développement jusqu'au plus petit commis de l'administration noyé dans la corruption. L'Afrique continue de subir les affres de l'esclavage sous une autre forme plus atroce que la première. C'est l'esclavage politique et économique. Mais cette fois-ci, de la part de ses propres enfants qu'elle a maternellement aimés. Pour le négritucide, ces enfants indignes de l'Afrique connus officiellement ou officieusement pour ces actes honteux entravant le développement ou la démocratisation de l'Afrique seront nommément désignés par le qualificatif négritucidaire. En revanche, celui ou celle connu (e) pour son engagement à dénoncer ces actes négritucidaires est appelé(e) négritucidien(ne) Le négritucide, c'est aussi la valorisation d'une Afrique digne par la promotion de la femme noire. Dans une Afrique balafrée et déchirée par des guerres négritucidaires et minée par une misère au paroxysme qui tente de rendre le quotidien de l'homme noir impossible depuis les indépendances, le négritucide va brandir la femme noire, mère de l'humanité, non seulement pour estourbir la prostration et la dépression par l'exhumation de l'originalité de l'Afrique mais aussi la femme noire comme remède au tort subi que subit l'Afrique. La femme noire est mère. Elle est donc source d'espoir, de l'hospitalité, de la solidarité de la pure Afrique. Le négritucide s'est assigné deux objectifs principaux : - Libération totale de l'Afrique noire. - Promouvoir l'Afrique par la femme noire. L'Afrique noire est immensément riche de par ses ressources naturelles. Elle est le continent le plus riche en matière de potentialités naturelles (pétrole, mines, fer, bauxites…). Relisons L'Afrique est mal de René DUMONT et nous comprendrons mieux. L'Afrique s'étend sur une superficie de 30,3 millions de km2, y compris les îles. Plus de 613 millions d'habitants sur le sol africain pour ce qui concerne les ressources humaines. Au regard de toutes ces potentialités que l'Afrique possède, il revient pour le négritucide de conclure que l'Afrique est victime d'un complot interne. L'Afrique est malade de la politique de ses enfants qui ont décidé de la torturer, de la maintenir au stade de la médiocrité. C'est pourquoi il dit urbi et orbi que si la honte n'est pas nègre, il vient pour éveiller un brin d'orgueil chez les africains à vouloir hisser leur continent vers l'émulation des autres continents en passant par l'instauration de la démocratie vraie ou le respect du peuple noir, le respect du droit de l'homme, la liberté d'expression, de philosophie et enfin la fin des règnes des Présidents à vie. Ce combat négritucidien semble d'emblée difficile mais pas impossible, c'est pourquoi le négritucide appelle à une union de toutes les cultures ou créations d'Afrique à s'y engager entièrement. L'Afrique du panafricaniste KWAME N'Krumah a plus que jamais besoin d'une réunification pour son développement. La femme est le gage de cette réunification pour avoir déjà prouvé son expérience de mère qui rassemble les enfants dans nos foyers. ****** L'ouvrage est un recueil de cinq nouvelles. Chacun des récits porte la marque de la satire d'une société africaine longtemps embrigadée. « Lorsqu'on veut toucher le cœur, il ne faut pas disserter, il faut raconter et peindre » écrivait Sylvestre De Sacy. Le Négritucide retrace sans fard le vécu des Africains, s'emploie à exprimer leurs inquiétudes et, tente d'ouvrir le champ des possibles, en faisant fi de la démarche esthétique de la pure littérature. Le seul objectif : toucher les cœurs. Dans ce recueil, le lecteur découvre les récits suivants : La carte d'identité de Sotiqui qui exhume le vieux démon de l'Afrique post-coloniale qui s'arc-boutait sur des considérations ethniques, tribales comme mode de vie au détriment du réel problème de l'Afrique. En effet, Cissé Sotiqui, digne descendant des Cissé part très tôt le matin, la tête haute, pensant à sa carte d'identité. Il voit hélas tous ses rêves s'envoler… Quand l'histoire brûle, le feu passionne ! L'auteur nous fait découvrir l'Afrique et ses mystères qui nous conduit étroitement vers le destin effroyable de Dame Sarran qui, pourtant avait bravement lutté pour l'instauration d'une Afrique digne. Le dernier sacrifice est un hommage à toutes victimes de la gâchette facile, à tous les hommes épris de paix qui, malheureusement n'ont pas vu se réaliser leurs rêves pour ce monde. Saraka, en chemin vers la bibliothèque nationale rencontre les balles assassines. T.R.S ou Triste Réalité Sociale évoque avec une grande ironie, l'univers secret d'un Président à vie Demain est un autre jour interroge les valeurs perdues de l'Afrique :l'hospitalité, la grande solidarité. Il garde cependant espoir. Ben ADAM'S

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