La presse en parle

14 mai 2012
Posté par
Marie

Martin dans la Voix du Nord

 

 

« Une simple vie » ou l’existence de monsieur Tout-le-monde

samedi 12.05.2012, 05:02 – La Voix du Nord

L’auteur a signé son premier ouvrage autobiographique.

Mercredi, à la médiathèque, Martin présentait son premier ouvrage

autobiographique, Une simple vie, qui pourrait être celle d’un simple citoyen.

 

Martin est « un pseudonyme créé pour masquer mes origines avant mes missions militaires en ex-Yougoslavie », confie l’auteur. De son vrai nom François Lapuh, cet habitant de Wylder, âgé de 37 ans, est marié et père de trois enfants. Ancien parachutiste, il est aujourd’hui chauffeur routier. Il confie : « J’ai participé à cinq conflits armés : deux au Congo-Brazzaville (1997), deux en Bosnie à Sarajevo (1995 et 1996) et un en République Centrafricaine (1997). Pour cette période de mon existence, j’ai un livre en préparation, dont la parution est prévue en octobre,Soldats cibles. Son objectif est de rendre hommage aux 116 morts français en ex-Yougoslavie car cela fait presque vingt ans que les combats ont cessé et l’État n’a rien fait pour ces valeureux soldats. »

« Martin, mon nom d’emprunt »

Le personnage de Martin a réellement existé : « De septembre 1995 à août 1996, c’était mon nom d’emprunt utilisé pour ne pas attirer les soupçons des Croates et me permettre dans le conflit là-bas de pouvoir continuer ma mission d’interprète en serbo-croate. En 2000, j’achevais mon livre qui sortira en octobre quand j’ai reçu un appel téléphonique avec menaces qui m’a contraint à abandonner, à retirer de mon ordinateur mon futur ouvrage. C’est alors que j’ai pris la décision d’écrire le récit de ma propre vie d’où le titre Une simple vie. » Dans cette autobiographie, « on retrouve beaucoup de points négatifs relatifs à la malhonnêteté humaine envers son prochain et la nécessité de se battre au quotidien pour s’en sortir. Quand une amélioration se profile et que l’horizon s’éclaircit, surgit un nouveau point négatif et il faut repartir de zéro. » L’histoire se passe entre la Belgique et la France. Ce premier pays fut pour lui une terre d’accueil pour le travail pendant cinq ans, de 1999 à 2004 : « Bien accepté dans un premier temps, mais rapidement rejeté par la xénophobie des Flamands à l’égard des Français. » De retour en France, bien qu’ayant la nationalité française, il découvre : « Je n’ai plus aucun droit. Quand on est éloigné de son pays durant plus de deux ans, on perd ses droits. Pour les récupérer, nous sommes obligés, en 2004, avec mon épouse, de mener un nouveau combat. »

« Ce livre déconcerte au départ »

Pour l’auteur, « il n’existe pas de raison de vivre. Se soucier d’autrui reste une vaine préoccupation. Cependant, il faut tout de même une raison de subsister, de créer, de se valoriser, pour que le monde se retourne vers vous, pour qu’un lien se noue, mais vous n’avez aucune importance si vous ne pouvez rien apporter à autrui. » Pour une lectrice, « ce livre déconcerte au départ. On s’attend à un roman et ça ne l’est pas. C’est le récit d’une vie ordinaire parsemée de nombreuses mésaventures, parfois douloureuses. Le combat de l’auteur pour relever la tête à chaque fois et repartir est prenant et riche d’enseigneme nts. » • S. D.

« Une simple vie », collection Tremplin aux éditions Edilivre. 18,50 E. Disponible dans les libraires Super U à Wormhout, Gambetta et Lamartine à Bergues, Majuscule à Dunkerque, au Furet du Nord par Internet. E-mail : martinunesimplevie@gmail.com