Livre

Maintenant

Maintenant

Par Éric Egron

Thème : Poésie

Date de publication : 07/04/2016

Maintenant est une réflexion sur l’œuvre nécessaire du temps dans la construction d’un être humain à la découverte de son âme.
La vie est un parcours initiatique où certaines « descentes aux enfers » sont nécessaires, ce parcours étant jalonné de musique, de beauté, et de ces choses qui ressemblent à l’amour.
  • Roman (134x204)
  • 150 pages
  • ISBN : 9782334059497
14,50 €
6,99 €
Papier
Numérique
 

Avis des lecteurs

Les dormeurs que nous sommes doivent se réveiller - 15/08/2016

Lorsque « Maintenant » est arrivé entre mes mains, j’ai trouvé la couverture très agréable et troublante. Je l’ai donc posé aux milieu des ouvrages à lire sur une table prévue à cet effet. « Maintenant » devenait au fil des jours un piège à poussière, comme d’autres beaux ouvrages à lire, d’ailleurs. Pourquoi, si peu d’empressement ? Pour une raison toute simple. La poésie, c’est ma bête noire depuis le lycée. Lagarde et Michard et ses joyeux compagnons faisaient leur travail de sape, me faisant négliger mes manuels de maths et de physique. Un comble pour un élève de « S ». Bref, Ronsard et sa mignonne qui fane, du Bellay le souffreteux et son intemporelle souffrance d’être loin de France, oh, j’oubliais Rousseau, auquel je n’ai rien compris et qui me l’a bien rendu. 5/20 à l’oral de français. Jean-Jacques m’avait tellement inspiré que l’examinatrice a prononcé plus de mots que moi pendant la séance de torture… pardon, l’examen. Bref, la poésie c’est pas le meilleur moyen de m’amadouer. Mais, pris d’une insoutenable culpabilité, je dépoussière enfin le livre, prêt à le regarder. Une douce chaleur émane de cette couverture. Dessein dans le style des aventures extraordinaires que je lisais adolescent, Saint Exupery rayonne dans cette image, bien sûr, mais aussi toute l’aventure humaine liée à l’épopée de l’aviation. J’ouvre donc l’ouvrage au hasard, comme d’habitude, et je tombe sur « Tu pars » Merveilleux !!! juste huit lignes à lire. Première ligne, je suis avalé. Normal, j’ai vécu ça. Je sais déjà où tu vas. Oui, je te tutoie. C’est pour moi une marque d’estime. Avant même la fin du poème, déjà si proche, les larmes glissent sur mes joues. Mon Dieu, si vite. Le poème est terminé, l’émotion est toujours là. Elle est douce, mais tenace la garce. Mais je n’ai pas envie qu’elle parte. Elle me réchauffe, elle appelle mon âme. Je me laisse faire, je m’effondre dans cette douce mélancolie, celle du manque. Manque de quoi. Probablement d’une chose essentielle, excitée par le biais de quelques mots bien alignés et joliment placés. Vite, un autre poème, court de préférence. « Mentir » Ce texte devrait être mis en chanson. Obispo, Pagny, Garou ? Tes lecteurs choisiront. Tu joues avec le mensonge et le dépouille de ses artifices et faux-semblants en quelques lignes sensuelles et troublantes. Tu nous déshabille et enfin nus, le mensonge nous apparaît comme un fardeau qui nous montre à quel point nous avons peur de déplaire, aux autres mais surtout à nous-même. Enfin, l’un des plus beaux, selon mon goût, bien sûr. « Princesse » Femme à la beauté statique avec une âme translucide. Faite pour être belle et intemporelle … Sauf qu’elle se fane, se dessèche, pour se rabougrir. Ou est donc cette merveilleuse intemporalité ? Eric nous conduit si gentiment vers cette confondante et dure réalité que la beauté intemporelle n’est pas…. Et que reste il ? Une princesse, confrontée au néant de ce qu’elle n’est plus. A l’instant même où l’Homme la regarde comme une « Princesse » il la glorifie et la pare déjà de son costume mortuaire. Cruel destin que celui des amoureux. Mais l’émotion est si forte en te lisant, que tu ne nous laisse pas le choix. Nous devons crever l’abcès car tu nous mets dedans. Dans notre confondante contradiction . Celle de notre manque d’Amour que nous recherchons en nous en éloignant toujours plus. Nos âmes sont elles si blessées, si meurtries ? Quel est donc le chemin ? Ton recueil n’est pas un recueil de poésie mais un merveilleux témoignage de notre souffrance. Chaque poème est une profonde aventure intérieure dont tu nous donnes même les clés. La poésie, elle est bien présente dans tout ça. Elle est juste le parfait accompagnement, (comme une musique qui accompagne un film) de ton humanité, ta générosité, ton intelligence et ton humilité. Tu t’es mis à nu pour nous et je t’en remercie. Moi amateur de poésie ? Toujours pas. Sauf que la tienne, elle me parle. Je sais aujourd’hui que si j’ai aimé, j’ai très mal aimé parce que je ne savais pas l’Amour. Je me suis fait autant de mal que j’en ai fait. Mais maintenant, je le sais. Je suis plus vivant Merci à toi et pourvu que tes lecteurs te donnent la force et l’envie de continuer. Je t’attends. Ton prochain recueil ne prendra pas la poussière. Je te le promets.