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L’utilisation de l’imparfait
10 février 2022
Posté par
digitale@edilivre.com

L’utilisation de l’imparfait

Cette semaine, pas de surchauffe de neurones ! Pourquoi ? Parce qu’on va s’attaquer à l’imparfait. On est vraiment gentils avec vous aujourd’hui, hein !

Mais à quoi sert-il, ce temps, au fait ? Eh bien, il a plusieurs cordes à son arc, que nous allons nous empresser de vous énoncer. On se lance ?

Tout d’abord, vous n’êtes pas sans savoir qu’il s’agit d’un temps simple… Il exprime une situation, une habitude, un souvenir, une description, une action, dont on ne connaît ni le début ni la fin, mais qui appartiennent au passé… Mais ça, forcément, vous l’aviez compris. Enfin, bon, on ne sait jamais, en ce temps vaccinal, une petite piqûre de rappel n’est jamais de trop. Toutefois, cet imparfait peut aussi relater une hypothèse ou permettre de faire une demande des plus polies. Bref, vous pouvez remarquer qu’il pourra agrémenter vos récits sous de multiples facettes.

Prenons des exemples, c’est toujours plus causant.

Une action répétée

Dès lors que l’on veut faire part d’habitudes appartenant au passé, l’imparfait surgira de l’ombre.

Au moins une fois par semaine, j’avais droit à une ligne à réécrire cent fois.

Souvenirs, souvenirs

Pour relater des souvenirs d’enfance, par exemple, une fois encore, l’imparfait est de mise.

Quand j’étais enfant, mes parents m’envoyaient chez mon grand-père pour les vacances, histoire de souffler un peu.

Un fait inachevé

Quand un fait se déroule alors qu’une action est en cours, l’imparfait est alors aidé du passé composé ou du passé simple.

J’allais finir ma dernière ligne quand mon père m’en a demandé/m’en demanda cent supplémentaires.

Une description

Afin de décrire un lieu, une personne ou un objet, l’imparfait aura sa place d’honneur.

Ma chambre avait l’allure d’un champ de bataille, les vêtements jonchaient le parquet, le bureau était chargé d’avions et cocottes en papier, et de Playmobil, quant aux draps, ils étaient en boule au pied du lit.

L’instituteur, qui était grand et sec, portait une blouse grise et des lunettes aux verres qui lui donnaient une allure de chouette. Ses yeux, aussi gris que sa blouse, offraient un regard à faire trembler le plus terrible des mafieux.

La 2CV de mon grand-père ressemblait plus à une épave qu’à un véhicule roulant.

La description d’un récit

Pour narrer des actions en cours dans le passé, sans fin précise, l’imparfait sera parfait.

Alors que je leur présentais ma énième punition à faire signer, mon père qui faisait des allers-retours dans le salon vociférait pendant que ma mère se lamentait devant la ratatouille qu’elle préparait.

Un comparatif dans le temps

L’imparfait est bien à propos pour faire un comparatif entre le passé et le présent.

Avant, je n’aimais pas l’école, maintenant je suis un crack en magouilles.

Avec des si…

Dans ce cas, l’imparfait, allié au conditionnel présent, exprime un fait hypothétique présent ou futur.

Si mon instituteur ne manquait pas d’un peu d’humour, je ne serais pas en train de m’appliquer à faire cette punition.

Soyons polis

Pour faire preuve de politesse, l’imparfait est tout disposé à vous aider.

Euh, en ami, je voulais te demander de m’aider à finir mes lignes… S’il te plaît !

Fait marquant du passé

Alors que l’on utilise habituellement le passé simple pour relater un fait historique, l’imparfait peut tout aussi bien jouer ce rôle.

En 1975, mon instituteur prenait sa retraite, somme toute bien méritée.

Une proposition

L’imparfait est tout trouvé pour proposer quelque chose.

Et si on oubliait ma petite punition pour aller faire un bowling ?

Et la terminaison, dans tout ça ?

Simplissime ! Tout bêtement : ais/ais/ait/ions/iez/aient

J’écrivais                                          J’essayais                                         J’appréciais

Tu écrivais                                       Tu essayais                                       Tu appréciais

Il/elle écrivait                                  Il/elle essayait                                  Il/elle appréciait

Nous écrivions                                 Nous essayions                                Nous appréciions

Vous écriviez                                   Vous essayiez                                   Vous appréciiez

Ils/elles écrivaient                           Ils/elles essayaient                           Ils/elles appréciaient

On ne vous avait pas menti, l’imparfait est d’une simplicité remarquable. Mais sachez, auteurs, qu’allié au passé simple, il sera d’une grande nécessité pour vos récits. Pour preuve, tous les contes commencent bien par ce sempiternel « il était une fois… », non ? Alors, à votre clavier, et faites-nous rêver au travers de vos romans !

À la semaine prochaine pour une nouvelle règle !


Si vous souhaitez consulter l’article précédent sur l’emploi du subjonctif, c’est ici !

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