La Symphonie Mozart

Les chaussures de Dieu Les chaussures de Dieu Je les vois cirées Tous les sept jours Avant que le crépuscule ne se mêle à la clarté Des jours douteux de Yaoundé Elles vont de temps en temps Là où l'espoir a perdu sa vivacité Là où dire des prières semble mort Là où le pélican règne comme une vérité de palice Les chaussures de Dieu Je les vois cirées Comme ces beaux souliers Que ma mère m'achetait pour noël Elles sont à l'abri du soleil Sous un parapluie crépitant de dégoût Et de mépris Moi je les aime jusques au HOLY BIBLE Qui arme leurs bouches de mensonge Les chaussures de Dieu Je les vois cirées Toutes luisantes de certitude et de bravoure Lorsqu'elles entrent avec les psaumes sous la langue Dans les souks de la débauche Les chaussures de Dieu Je les vois cirées Jusqu'à la salle du royaume des témoins de Jéhovah Chaque soir chaque dimanche à travers mes évasions André Ngoah nous présente avec La Symphonie Mozart un recueil de poèmes abordant des thèmes variés. Plein de sensibilité et de profondeur, l'auteur nous présente également sa vision monde, une vision loin d'être anodine.