La Politesse du désespoir

Malgré ses vingt-cinq ans et une bonne situation, Mathieu est déjà usé par la vie. Sa radieuse jeunesse n’est plus et le monde de ces vieux qui ont tant de choses à se reprocher le dégoûte. Malade de sa génération aussi pillée que paumée, las de respirer la froideur parisienne de son présent, tout le pousse à en finir. Alors qu’il s’apprêtait à passer des intentions à l’acte, une improbable aide – tombée du ciel et pourtant délicieusement terrienne – lui offre un sursis inespéré. Charrié jusqu’à Berlin, ville chérie de jadis qu’il redécouvre, Mathieu se met à croire que les idées noires de son désespoir sont d’une inspiration toute française. Mais revenir en arrière pour retrouver les marques d’un temps où l’on regardait en avant est un exercice plus périlleux qu’il n’y paraît. Entre deux capitales antagonistes, Paris et Berlin, le récit troublant d’une jeunesse en pleine déroute dans une époque que les aînés ont piégée de désespoir. Un manifeste générationnel déguisé en roman.