Livre

La dixième époque

La dixième époque

Par M. K. Sabir

Thème : Essai / Etude autres

Date de publication : 09/03/2011

L'ouvrage retrace phénoménologiquement l'histoire humaine, histoire qui télescope à la fois l'histoire de l'écriture et de lecture de l'ouvrage et qui devient ainsi une sorte de Bildungsroman, et pivotant ensuite sur son propre axe découvrant alors une articulation cyclique, reposant, comme le dit Sibelius, sur la « logique profonde créant des liens entre tous les motifs ». Il met notamment en exergue la corrélation positive qui existe entre le protestantisme américain et la géostratégie états-unienne. Il traite également de l'omniprésence de concepts platoniciens en France, illustrant l'incrustation de la pensée religieuse dans des domaines, a priori, sécularisés, afin de faire ressortir, au final, que le monde dans lequel nous vivons n'est qu'un immense « jeu de langage ».
  • Roman (134x204)
  • 350 pages
  • ISBN : 9782812140877
20,00 €
9,99 €
Papier
Numérique

M. K. Sabir

Biographie

M. K. Sabir

Romancier, juriste et cinéaste, M. K. Sabir est né le 19 décembre 1979 à Beau-Bassin (île Maurice). Les thèmes abordés de manière récurrente dans ses écrits sont le télescopage de la prédestination et du libre arbitre, le solipsisme et la fonction corrosive des mots. Il est l'auteur d'un roman inédit, Étranges attracteurs, et a publié une nouvelle, « Insignifiant », dans les Chroniques de l'île Maurice (Éditions Sépia, Paris, 2009). Contact : sabirmk@yahoo.fr

Lire aussi
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Avis des lecteurs

Un livre nécéssaire dans un monde trop voilé! - 03/09/2012

Aussitôt que j’ai terminé ce livre que j’avais commencé assez aléatoirement mais que j’ai lu d’un trait finalement, je tombe sur l’article suivant : http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/dieu-a-cree-les-etats-unis-pour-qu-ils-dominent-le-monde-assure-mitt-romney_1038352.html « Dieu a créé les Etats-Unis pour qu'ils dominent le monde, assure Mitt Romney ». Coïncidence ! C’est exactement dont nous parle l’auteur dans son Manifest Destiny, en déroulant l’Histoire à nos pieds pour étayer ses propos jamais jetés au hasard, mais au contraire prouvées par une connaissance approfondie de la géopolitique, de théories, de recherches... Ainsi il nous dit : « Il est souvent reproché aux Américains de faire fi des différences culturelles, de vouloir exporter leurs valeurs, et d’unifier le monde entier à l’ombre de la bannière étoilée. » (pg. 210, § 1) Ou encore : « Entre-temps, le protestantisme aura connu un glissement théologique ; il passe de la conception que certains hommes sont prédestinés à être sauvés, à celle que tous les protestants sont ainsi prédestinés ! Cette idée les amènera à penser que Dieu leur a livré les États-Unis, un nouveau monde, pour qu’il puisse y élire domicile et y construire la nouvelle Jérusalem. L’Amérique est, à leurs yeux, « appelée » à être le phare du monde et éclairer tous les peuples de la terre. La première manifestation politique et territoriale de cette idée sera ce qu’ils ont appelé leur ‘‘destinée manifeste’’, ou en anglais ‘‘Manifest Destiny!’’ » (pg. 271, § 3-4) Cet essai, dont la fulgurance fera réfléchir une bête endormie, prouve comme deux et deux font quatre, que tout est corrélationnel. Avec un esprit élastique, l’auteur jongle entre passé, présent et futur ; entre langage, histoire et culture. Ainsi l’auteur nous exhorte à penser en dehors des idées habituelles et à voir les choses d’une autre perspective, de façon plus étendue et beaucoup plus fondée, parce que c’est un des rares textes où rien n’est dit à la légère, où tout est établi, tout calculé, frayant ainsi un chemin compréhensible dans ce labyrinthe depuis l’Histoire, jusqu’à cet dixième époque. Ainsi la culture et le langage occupent une place tout aussi importante dans cet essai qui veut tout englober : « Mon but est de dénoncer cette imposture qu’est le langage et donc, en même temps, cette imposture qu’est l’être », (pg. 7, § 1) l’auteur nous dit au début et poétiquement dénote cela après en ajoutant que Beethoven a pu transcender le verbe : « Ludwig van est supérieur à Wagner en ce sens qu’il a su se passer de paroles pour parler à l’âme directement, sans cet artifice qu’est le langage. » (pg. 315, § 5) De façon perspicace, l’auteur réduit les frontières socio-culturelles et saisit en profondeur le comportement humain et sa psychologie. Ainsi, il y a une collision perpétuelle entre l’Histoire globale et la petite histoire de chaque individu, soulignant ainsi : « l’importance et la corrélation qui existent entre nos histoires propres et Celle de l’humanité tout entière. » (pg. 23, § 1) Dans cette optique, il écrit avec son intensité usuelle: « Que m’importe qu’Alexandre ait véritablement tranché le nœud gordien, que Galilée ait dit “ et pourtant elle tourne,”, que César eut prononcé “ Alea jacta est ” en franchissant le Rubicon ; l’histoire est une IDÉE, l’histoire du monde se fond, se déverse dans l’histoire personnelle de tout un chacun, et il y a autant d’histoires qu’il y a d’individus ! (…) on voit l’histoire comme dans un rêve, et le rêveur l’interprète selon ses propres données. » (pg. 175-176, § 3) Ou encore : « Les historiens d’aujourd’hui se permettent le luxe de “ philosopher ” sur l’histoire, la déforme au travers de leur propre prisme culturel et national, alors que le bon historien, comme le disait Fénélon, ne doit être d’aucun temps ni d’aucun pays » (pg. 221, § 2) Écrit dans un langage clair qui permet au lecteur de glisser rapidement d’idées en idées, avec la même souplesse que l’auteur, ce texte « qui apporte la malédiction » a je pense la capacité de nous extirper des notions préconçues, des pensées trop courantes, si courantes qu’on oublie même de questionner leur bien-fondés. Ainsi l’auteur nous demande de revoir, de re-réfléchir et de requestionner, voir meme de re-requestionner ! Il nous demande simplement de chevaucher avec lui : « L’esprit de l’homme n’est point fait pour s’envoler mais seulement pour ramper… Nous sommes tous des vers de terre… Mais étant donné que ‘Tout est possible’, même les vers de terre deviennent des papillons ; de même certains hommes se transforment et prennent aussi leur envol. Il nous faut nous muer. » (pg. 71, § 1) Le genre de lecture qui ne laisse pas indemne. Donc, lisez et envolez-vous ! Avec l’auteur ou contre l’auteur, mais envolez-vous !

un livre qui a de la pêche ! - 07/01/2012

J'ai lu ce livre pratiquement d'une traite, je ne le trouve pas du tout bizarre, au contraire, par rapport à un Bellaj Kacem, c'est très digeste, bourré d'humour, et surtout, plein d'énergie. L'auteur se joue volontairement du lecteur, et démontre son amour intransigeant du savoir et de l'érudition. En ce sens, c'est un modèle a suivre. C'est un livre qui est en fait très cohérent, mais qui ne laisse pas indemne : tout en lisant, l’inconscient du lecteur se bat avec l'inconscient de l'auteur, dans l'ombre, et dans une lutte à mort et sans merci, c'est bien la première fois que je ressens cela. En tous les cas ça fait du bien de sortir des critiques habituelles des télés ou des radios. BRAVO !

bizarre! - 11/07/2011

Un livre fascinant mais assez incompréhensif. on se demande parfois ou le lecteur desire en venir, seulement il y a des idées intéressants et assez originales et qui au moins ne sont pas politiquement correct.