Livre

COMÉDINHUMAINE

COMÉDINHUMAINE

Une ville cruelle - Recueil de nouvelles

Par Florian Quittard

Thème : Autres / Divers

Date de publication : 28/08/2018

Bienvenue à Comédinhumaine, ville cruelle et pourtant si belle. Vous y rencontrerez douze destins, certains malmenés par le monde qui les entoure, d’autres malmenant celui-ci. Défilé d’existences fragiles, de bouts de vie perdus dans cette comédie qui est la leur, la vôtre, à la fois lointaine et horriblement humaine.
  • Roman (134x204)
  • 78 pages
  • ISBN : 9782414255337
10,00 €
4,99 €
Papier
Numérique

Florian Quittard

Biographie

Florian Quittard

Fidèle depuis toujours aux récits sortant de l'ordinaire, qu'ils soient fantastiques, insolites, poétiques, Florian Quittard s'est en revanche tourné vers différentes formes artistiques pour raconter ses histoires. D'abord des courts-métrages dont La larme du fantôme tourné avec le comédien Rufus en 2011, puis la bande dessinée avec La pluie des corps publiée en 2017 aux éditions Sandawe et enfin COMÉDINHUMAINE, son premier recueil de nouvelles. Nul doute que suivra prochainement un roman, fantastique peut-être, insolite sûrement.

 

 

Couverture : Philippe Foerster

 

Avis des lecteurs

Un écrin d’une originalité qui force l’intérêt - 27/03/2019

Un recueil de nouvelles d’un jeune auteur prometteur. Textes courts, frappés du sceau d’une belle lucidité fantastique ce qui n’est pas obligatoirement paradoxal. Une écriture limpide, empreinte aussi d’une grande sensibilité poétique, le tout dans un écrin d’une originalité qui force l’intérêt.

Un plaisir infini de lecture - 12/11/2018

Paru en septembre dernier, "Comédinhumaine - Une Ville Cruelle" est le premier recueil du nouveau nouvelliste Florian Quittard, réalisateur de courts métrages dans une vie antérieure et scénariste de la très étrange bande dessinée "La Pluie des Corps" il y a peu. "Comédinhumaine" donc, qui par-delà le clin d'œil intertextuel adressé au grand Honoré est le joli nom d'une cité bien particulière : l'(in)humanité réduite au cercle d'une ville, que Florian nous invite à explorer via douze petites tranches de vie, ou plutôt douze rencontres insolites. Chacune d'elle est l'objet d'un récit très bref donc, mais surtout d'un "conte cruel" comme aurait dit Villiers de L'Isle-Adam. Rédigées dans une langue aussi simple que précise, et rapportées au présent pour mieux actualiser le récit, les historiettes de ce recueil constituent une série de scènes biscornues, un album de séquences singulières qu'enregistre froidement le stylo du conteur, comme une caméra grave en plan fixe la réalité objective, sans plonger dans la psyché tordue de protagonistes anonymes. Non, seul compte ici le verbe d'action, seuls importent les faits et gestes des personnages, et c'est dans les silences du texte que se cache le sens bizarre de ces douze récits. Dans la pulsion de la phrase aussi, dont le rythme épouse au mieux les passions tristes à l'œuvre, en particulier cette misanthropie frénétique de la Septième Rencontre. En réalité, le seul point de vue adopté est dans la rétine du lecteur, qui pose un regard tour à tour stupéfait ou amusé sur l'histoire amère d'un semblable, d'un frère. Néanmoins, le choix de la focalisation externe n'obère en rien l'art du conte chez Florian Quittard, et la simple récréation de l'histoire courte : soustraire au lieu d'ajouter, concentrer au lieu de s'épancher, et ménager de ces chutes qui font plutôt mal… pour notre plus grand bien. Car sans y paraître, ces douze rencontres prennent les atours d'autant de leçons de vie pour nous autres, sacrifiées à l'essentiel de nos existences : la passion "dévorante" pour la littérature, la pathologie de la séduction, la peur du père (dans une Troisième Rencontre qui dessine une figure paternelle sinistre et austère, "à la Chateaubriand"), la vengeance, l'attachement viscéral à notre "home sweet home"… Les récits esquissent ainsi les portraits de personnages sans identité, prisonniers de leurs obsessions et de leurs passions (les nôtres), jusqu'à la violence et au meurtre… mais avec le sourire du lecteur au coin des lèvres parfois, et des références plein la tête aussi : l'ogre et le prince charmant de nos contes classiques par exemple (Troisième et Neuvième Rencontre), quand Florian Quittard s'amuse à dévoyer quelques motifs célèbres de notre inconscient littéraire. Si l'on voulait dégager les murs porteurs de cette cité aux douze piliers, il faudrait sûrement parler de l'enfance et de la vieillesse : les deux extrémités de la vie, segments les plus intéressants qui autorisent toutes les licences intellectuelles et morales et permettent le mieux de réfléchir au (non) sens de nos vies. Et telle est bien la direction prise par cette Dernière Rencontre, récit proleptique dont la chute (éventuelle) fait froid dans le dos et met en lumière la vanité d'une vie, dans une forme de "Vanité" justement, au sens pictural du terme cette fois… L'épilogue vient d'ailleurs confirmer cette dernière impression, qui pose une ultime question au lecteur et le place devant ses responsabilités éthiques. Bref, un plaisir infini de lecture, à la hauteur d'un malaise prégnant, qui fait de "Comédinhumaine" un petit livre tout à la fois douloureux et jouissif.

Merci pour le voyage - 05/11/2018

Encore entre chien et loup dans un avion qui me conduit en Transylvanie, dans une ambiance étrange faite du silence apaisé de la cabine et du vrombissement des turbines, je me décide à monter dans le train pour Comédinhumaine. Une heure plus tard, j'en ressors avec une étrange sensation douce amère si difficile à décrire et à interpréter, l'impression d'avoir traversé un rêve sur lequel plane une ombre cauchemardesque en permanence. La rencontre de toutes ces âmes, tourmentées pour certaines, victimes de la folie pour d'autres va subtilement faire vibrer la corde de la compassion - parfois -, de la répulsion - de temps à autres -, mais ne laissera jamais indemne ou insensible. Le voyage nous entraîne d'un sentiment à l'autre, jouant toujours plus avec nos sensations les plus enfouies. Beaucoup de (belles) choses ont été dites sur Comédinhumaine. J'en ajouterai simplement une : merci pour le voyage. Je ne saurais dire si la flamme reste pour moi allumée ou éteinte mais la question me hantera encore un moment tels les fantômes de cette étrange cité.

Un coup de cœur ! - 08/10/2018

Dans ce recueil, l’auteur nous présente les destins de douze personnes différentes, des nouvelles assez noires qui nous démontre les paradoxes qui existent entre l’imaginaire et la réalité. On peut même dire que certaines de ces nouvelles sont glauques, terrifiantes, horrifiques. Je veux souligner que tous ses textes sont empreints d’une poésie qui est unique, sensible et inspirante. Ce recueil est un portrait assez cinglant de la cruauté humaine, en agrémentant de suspense, de mystères et de froideur. Florian Quittard amène ses personnages assez intéressants à s’aventurer entre le bien et le mal, la noirceur et la lumière, le doute et l’assurance, etc. Le narrateur manipule les personnages comme bon lui semble, mais en permettant au lecteur de laisser aller son imagination et de s’impliquer dans ses histoires. La plume de Florian Quittard m’était inconnue, mais je sais que je vais poursuivre ma découverte de ses autres œuvres, ainsi que les suivantes puisque j’ai aimé la saveur de sa poésie et de son jeu de créateur dans un univers assez fantastique. Je me permets de vous souligner cette œuvre comme étant un coup de cœur.

Que lire quand on en a marre des "blockbusters imprimés" de l'été ? - 01/10/2018

Florian Quittard est déjà une plume acérée sur le net (cf. "MAD, un oeil dans le rétro", groupe virtuel pro-Mad Movies sur Facebook). Après le scénario d'une BD remarquée ("la Pluie des Corps"), le voici qui revient avec un court recueil de nouvelles prenant pour cadre Comédinhumaine, ville imaginaire, fantasmagorique et hautement symbolique. Dans ses inspirations, Quittard cite Poe, Tom Waits et Edgar Hooper. Inspirations plus cohérentes qu'il n'y parait, tout du moins dans l'aspect poétique inhérente à ces trois artistes. Une poésie morbide, du désespoir ou à l'ironie douce-amère mais une poésie tout de même. Quittard est un grand fan de cinéma fantastique classique et bis et ça se ressent. "Comédinhumaine" et sa succession de courtes nouvelles (12 au compteur) liées entre elles par le lieu de l'action pourra faire penser de prime abord aux recueils de Stephen King ("Danse Macabre", etc avec Castle Rock comme ville "maléfique") ou plutôt, pour la brièveté des histoires, à ceux de Ray Bradbury comme "le Pays d'Octobre" mais le livre de Quittard développe une originalité propre et un style suffisamment fort pour se démarquer de ces illustres références. On pourra toujours pinailler sur certains aspects (la brièveté des nouvelles pourra peut-être en laisser quelques-uns sur sa faim), il n'empêche que pour un premier recueil, "Comédinhumaine" présente une belle cohérence stylistique et thématique. A découvrir.

Un plaisir voluptueux - 01/10/2018

Comment exprimer le plaisir voluptueux de pénétrer dans cette ville aux allures de cité d’indicible peur où au détour de chaque venelle vous attendent des personnages sulfureux et inhabituels dont chaque histoire est contée simplement, avec tendresse et poésie. Mais soyez sur vos gardes car d’apparence banale, au faciès de vieux commerçants ou à la bouille de jeune fille presque innocente, ces spécimens tuent, tourmentent, convoitent ! Ils finissent par nous faire croire que le diable est à nos trousse ! Alors qu’en fait, personne n’est à nos trousses si ce n’est le temps qui martèle trop vite, trop durement un message que nous avons compris depuis longtemps... Dépêche-toi !!! C’est beau, c’est ciselé et ça vous fait sentir un peu mal assis, comme si une gêne vous bloquait la voix et que vous n’osiez la libérer de peur de l’entendre fluette et aiguë... Non ne dites rien, restez encore un peu... On va vous dégoter un bel hôtel... Bref, j’ai apprécié et même beaucoup. Selon mon humble avis de lecteur de genre, Florian Quittard a un style à lui qui vous aidera à poser les fondations de cette ville étrange... À vous de la terminer et d’en faire votre ville.

Des nouvelles ciselées que l'on se plaît à dévorer - 13/09/2018

Des nouvelles noires, grinçantes comme la porte d'une vieille maison où chaque pièce serait habitée par un individu monstrueux. Ces individus, tels les personnages de cet ouvrage, ne nous sont pourtant pas inconnus. Ils résonnent des obsessions, des frustrations , de la violence d'un quotidien empêtré dans l'absurde. L'humour noir qui se glisse dans chacun de ces textes en teinte l'amertume d'une douceur que l'on se plaît à garder en bouche longtemps après la lecture. Cette ville est peuplée des spectres de Poe et de Jean Ray. L'angoisse n'y est jamais un hasard, elle est déjà au cœur de tous les hommes. Des nouvelles à déguster comme des petits trésors.

Poésie fantastique... - 13/09/2018

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil de nouvelles dans lequel on retrouve l’univers et les thèmes de Florian Quittard, déjà explorés dans ses courts-métrages et sa bande-dessinée. Un parfait mélange de fantastique et de poésie, posé sur une trame de drames humains. J’y ai retrouvé Maupassant, y ai entr’aperçu du Gogol mais surtout y ai eu la confirmation que Florian savait manier le verbe. Une belle lecture qui me rend impatient de découvrir la suite...

A lire et à déguster ! - 05/09/2018

Dès les premières lignes, on ressent cette drôle d'impression. Une touffeur, une moiteur, quelque chose de collant. D'inquiétant ? Le genre d'ambiance qui nous ramène vers Poe, ou "le Horla", où tout semble normal, calme, dormant, mais où malgré tout, le mystère et le danger rôdent... Tel un machiniste, l'auteur est à la manœuvre de ce train pour nous faire découvrir Sa Ville, et Ses Habitants. Douze étapes comme autant de voyageurs dans le wagon, on s'interroge, qui sont-ils, quelle est leur vie, ont-ils des secrets, sont-ils heureux, malades ? Quelle est leur destination ? Et ce truc qui colle toujours... En lisière du fantastique, on se laisse promener au travers de ces récits, aux mots précisément choisis et aux formules ciselées. On imagine sans peine le sourire de l'auteur à chaque trouvaille. A lire et à déguster !

De petites pièces d'orfèvrerie - 05/09/2018

J'ai retrouvé dans ce roman/recueil ce qui m'avait déjà emballé dans la BD de Florian : cette façon si particulière d'exprimer poétiquement des réalités/imaginaires cruels, qui du coup ne sont en rien glauques. Les douze rencontres sont autant de petites pièces d'orfèvrerie dont j'aime le rythme des phrases, la musicalité qui s'en dégage, ce qui n'enlève en rien la puissance assez souvent sidérante de la cruauté humaine exprimée. Dans des situations où les liens familiaux, conjugaux sont dysfonctionnels... La conclusion est magnifique et, comme lecteur, on ne peut pas s'empêcher de s'identifier au voyageur. Des qualités littéraires mais aussi des textes qui font immédiatement images - je me suis souvent surpris à vivre ma lecture comme si je regardais des courts métrages. Marqueterie au ton si particulier, subtil, poétique, glaçant quand il faut l'être.