Au bout de mes chaînes

Nous sommes tous esclaves de la nature humaine. Nous nous débattons, nous nous dépassons, nous empruntons chacun une voie selon les aspirations de nos êtres, mais le labyrinthe de l'espèce n'offre pas de sortie. Ce que nous sommes est-il déterminé ou déterminant ? Quand bien même la réponse serait découverte, cela permettrait-il à l'âme humaine d'échapper à ses entraves ? Je suis jaloux, triste et effrayé. Je suis heureux, vide et comblé. Je suis amoureux de la douleur d'un cœur écharpé ; de la palabre incessante de ces voix criardes squattant mon esprit paumé ; amoureux de ces picotements qui confirment la vie.
Amour, haine, convoitises, rédemption, égarement, doutes et certitudes : ce sont là les murs d'une prison que nous ne voulons pas quitter ; les chaînes au bout desquelles l'humain se confirme.