Actualité Edilivre

29 novembre 2012
Posté par
Flora

L’expression de la semaine :  » Une nuit blanche  »

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir la signification de l’expression « Une nuit blanche ».

Cette expression qui date du XVIIIème siècle signifie une nuit sans sommeil.

Le plus vieux document qui reprend cette expression est une lettre, datant du 30 octobre 1771, de la marquise du Deffand, Marie de Vichy-Chamrond, destinée à Horace Walpole, homme politique et écrivain anglais. La marquise y a écrit : « Vous saurez que j’ai passé une nuit blanche, mais si blanche, que depuis deux heures après minuit que je me suis couchée, jusqu’à trois heures après-midi que je vous écris, je n’ai pas exactement fermé la paupière; c’est la plus forte insomnie que j’ai jamais eue ».

La première signification de cette expression est un parallèle entre nuit blanche et nuit noire. Une nuit noire est une nuit où l’on dort d’un sommeil bien mérité et donc tout logiquement sans lumière allumée. Alors que lorsque l’on ne trouve pas le sommeil, la lumière nous accompagne pour rester éveiller. Une nuit blanche est donc un parallèle avec la couleur de la lumière.

Cette expression a une deuxième signification. Elle prend racine dans une coutume ancestrale de chevalier. La nuit, précédant leur consécration en tant que chevalier, les hommes se devaient de la passer éveillés vêtu d’une tenue entièrement blanche. Si cette signification s’avère correcte, il est surprenant de ne pas la trouver dans des écrits plus anciens.

Une autre signification de cette expression peut être proposée. A l’époque du règne d’Elisabeth, au XVIIème, la ville de Saint-Pétersbourg, en Russie, était fréquentée par de nombreux français principalement lors de la période estivale. Dans ce pays, en été, les nuits ne sont pas vraiment noires car le soleil ne se couche jamais. De plus, au cours de ces années, la vie nocturne au cœur de la ville battait son plein. Les participants aux fêtes passaient donc des nuits doublement blanches de par l’absence de sommeil et par la luminosité de la nuit. Il est tout à fait possible qu’un terme russe signifiant nuits blanches en français ait été ramené et diffusé en France par les touristes-fêtard.