Toute notre actualité

L'expression de la semaine

28 octobre 2019
Posté par
Éditions Edilivre

L’expression de la semaine : Peu me chaut !

« Peu me chaut ! »

Origines

 

Dans certains textes plus ou moins ironiques (comme certains des miens) ou pédants (comme d’autres que les miens), il arrive parfois que l’on rencontre la locution peu me chaut avec la signification indiquée.
Si l’on n’est pas trop fâché avec l’orthographe, on comprend immédiatement qu’elle n’a aucun lien avec une quelconque température élevée, ni avec ce produit apprécié par les meurtriers qui permet d’accélérer la décomposition d’un corps.

Alors qu’elle mériterait pourtant d’être commune, elle est devenue désuète suite à la disparition de notre langage courant du verbe chaloir dont « chaut » est, au présent de l’indicatif, la seule conjugaison retenue aujourd’hui par les dictionnaires. Ce verbe avait le sens de « importer » (d’où notre expression), mais il était issu du latin calere qui signifiait « s’échauffer pour » avec également le sens de « désirer » (quelque chose importe à celui qui la désire).

Il est intéressant de noter qu’au participe présent, une des formes du verbe (qui en a eu plusieurs) était « chalant » duquel est issu notre substantif chaland ainsi que le verbe achalander[1].
Et, pour compléter les informations étymologiques, nonchaloir, nom issu du verbe chaloir et tout aussi disparu, désignait la « nonchalance » de celui auquel peu de choses importent.

« Peu me chaut ! »