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Les tournures de phrases à bannir de votre vocabulaire
22 mars 2017
Posté par
Flora

Les tournures de phrases à bannir de votre vocabulaire

Certaines expressions nous semblent correctes car nous les utilisons et les entendons partout, à la radio, à la télévision ou dans la bouche de nos interlocuteurs. Et pourtant, il est absolument faux de les utiliser. Voyons ensemble quelles sont ces tournures de phrases à éviter absolument.

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S’avérer vrai
Il faut revenir à la définition du verbe s’avérer pour comprendre pourquoi cette expression est incorrecte. S’avérer signifie en effet « se révéler vrai. ». Il s’agit donc un pléonasme d’utiliser s’avérer vrai. Attention donc, il est encore pire de dire que quelque chose s’est avéré faux car cela se révèle être un non-sens total.

Baser sur
Tournure très utilisée par les journalistes, elle est pourtant fausse. Son emploi doit être réservé au domaine militaire. Dans tout autre cas, l’expression est un anglicisme abusif de « based on ». On la remplace donc plutôt par fonder ou établir.

De façon à ce que
Non, cette formulation n’existe pas. Il n’y a ici pas d’explication à donner, la bonne tournure étant simplement de façon que. Il n’y a pas de raison de se compliquer la vie. Voici une petite citation pour vous en persuader : « Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec une vie humaine sur Terre », Hans Jonas.

Malgré que Les_tournures_de_phrases_à_bannir_de_votre_vocabulaire_Edilivre
Vous avez dû l’entendre très souvent, et cela fait grincer les oreilles. L’Académie française est formelle à ce sujet : on ne peut pas l’employer. Une seule exception se présente à nous. En effet, « malgré que » peut être utilisée à condition d’être suivi du verbe avoir conjugué au subjonctif, mais l’expression appartient dans ce cas-là à un registre de langue très soutenu.

Pallier à
Le verbe pallier n’a vraiment pas de chance, déjà qu’on lui oubli souvent un l, le réduisant ainsi au vulgaire étage d’un immeuble, il est aussi souvent mal construit, avec une préposition qui ne lui appartient pas. Grâce à la lecture de cet article, vous ne palliez donc pas à vos lacunes en grammaire mais vous les palliez simplement.

Par contre
Contrairement à ses acolytes, par contre n’est pas formellement interdit. Il est possible de l’utiliser mais il est souvent mal employé, et on lui préfère l’expression « en revanche » car il reste mal vu par de nombreux puristes.

Se rappeler de
La confusion est souvent grande entre « je me souviens de » et « je me rappelle ». En effet, le verbe se rappeler n’est jamais suivi de la préposition  » de « . Le souci vient surtout du fait qu’il existe un blanc dans la grammaire française. En effet, lorsque l’on croise quelqu’un, on peut aisément lui dire « Tu te souviens de moi ? », mais il est impossible de construire cette question avec le verbe se rappeler.

Faux prétexte et prétexte fallacieux
Un peu du même acabit que l’expression  » s’avérer vrai « , ces deux tournures sont des pléonasmes. La définition d’un prétexte contient déjà la notion de fausseté et de dissimulation. Avec un prétexte, on dissimule en effet la vraie cause d’une action. Donner un faux prétexte, serait-ce donc finalement donner une bonne raison ?

Après que utilisé avec du subjonctif
Et oui, cette règle va fâcher beaucoup de monde. « Après que » marque une action qui a déjà été accomplie, on doit donc mettre le verbe qui suit à l’indicatif. Il faut donc différencier cette construction de celle « d’avant que ». Alors que l’on dira « avant que tu lises cet article », on dira « après que tu as lu cet article ». Cela peut surprendre au premier abord, et pourtant c’est cette forme qui est correcte.

Et si vous vous voulez quelques conseils pour corriger votre manuscrit, nous vous invitons à aller sur le lien suivant.

Et vous, quelles sont les fautes de français qui vous hérissent ? Que pensez-vous de ces tournures de phrases à éviter ?