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Ces livres qu’on apprend à aimer avec l’âge
27 avril 2017
Posté par
AA Victoria

Ces livres qu’on apprend à aimer avec l’âge

Ils nous ont ennuyé pendant des heures en cours de français et ressemblaient à d’énormes pavés que l’on ne finirait jamais : les grands classiques de la littérature française. On les a étudiés, analysés, décortiqués pour finalement leur enlever tout plaisir. Nous vous les faisons redécouvrir aujourd’hui, pour le plus grand bonheur de tous.

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Le Malade imaginaire de Molière
Molière est sûrement l’un des premiers auteurs de théâtre que tous les enfants découvrent. Sous le regard d’un professeur de français exigeant, chacun devait lire une partie de la pièce et tenter de jouer ces personnages excentriques, auxquels on ne comprenait pas grand-chose. En effet, même si l’on dit de Molière qu’il est compréhensible par tous, il ne faut pas oublier que son vocabulaire n’est pas des plus utilisés aujourd’hui. Alors oui, bien sûr, on trouve dans Le Malade imaginaire des blagues, des rebondissements, des éléments inattendus, mais encore faut-il les comprendre ! Même si ces scènes nous semblaient bien obscures à l’âge de 11 ou 12 ans, elles sont aujourd’hui un vrai plaisir à redécouvrir !

Au Bonheur des Dames d’Émile Zola
528 pages dans les plus grands magasins de Paris : de quoi faire rêver tous les jeunes élèves qui ne pensent qu’à s’évader de la classe ! Mais plus de 500 pages, c’est beaucoup, c’est énorme même lorsque l’on voit ça sur sa table de chevet, comme un défi à relever. Et quand on essaye, avec toute la bonne volonté du monde, de lire un chapitre, celui-ci est rempli de descriptions de plusieurs pages qui nous plongent automatiquement dans les bras de Morphée. Pour lire ce roman pourtant passionnant, il ne faut pas être contraint ou forcé car cela nuit forcément au plaisir de la lecture.

Madame Bovary de Gustave Flaubert
Madame Bovary ressemble à toutes les femmes. Sauf peut-être aux collégiennes qui découvrent ce roman dans une salle de classe. La lecture de ce grand classique peut s’avérer fastidieuse, surtout lorsqu’elle est accompagnée d’analyses plus ou moins véridiques des professeurs. En effet, lorsque l’on a 15 ans, difficile de croire que Flaubert a pensé aux moindres détails en écrivant ce roman. Et pourtant ! En lisant cette œuvre bien des années plus tard, le charme opère bien plus, puisque cette fois-ci on remarque le fond bien plus que la forme. Et c’est surtout cela le plaisir de découvrir un roman : trouver que les mots sonnent justes sans chercher à comprendre pourquoi.

Le Rouge et le Noir de Stendhal
Le Rouge et le Noir est l’un des romans préférés des professeurs de français. Mais pas forcément de tous leurs élèves… Le style de Stendhal est parfois alambiqué et difficile à saisir sans passer des heures sur chaque phrase. Surtout que bien souvent, les délais à respecter pour lire un roman sont assez courts : il faut vite avoir tout compris, tout étudié et tout retenu. Or ce genre de roman se laisse déguster, il faut y passer du temps pour apprécier l’histoire de Julien Sorel, jeune homme à la personnalité extraordinaire qui a fait chavirer plus d’un cœur. Difficile parfois de comprendre en quelques pages la façon de penser d’un personnage qui vit dans un autre siècle.

Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire Les_livres_détestés_à_l'école_mais_qu'on_aime_relire_Edilivre
Recueil de poésie préféré des français, comment Les Fleurs du mal peut-il être détesté des élèves ? Sûrement parce que les poèmes ne sonnent pas pour eux comme une douce mélodie mais signifient un long travail de réflexion, à chercher quelle figure de style peut bien se trouver dans ces vers. Chacun est capable d’apprécier cette poésie mélancolique lorsqu’il s’agit simplement de les lire tranquillement, sans se poser de questions. Il ne faut pas douter de la capacité des élèves à aimer la littérature, mais comprendre simplement que personne n’apprécierait de passer des heures sur un poème à le travailler et le tordre dans tous les sens, sans se rendre compte des mots simples à déguster.

Et vous, quel est le livre que vous avez détesté lors de vos années d’études et que vous avez relu avec plaisir ? Pensez-vous que la littérature doit nécessairement être traitée de cette façon à l’école ?