Le temps d’un rêve

[…] À lui seul, il est cette marque indélébile du passé. Celle qui s’approprie l’histoire commune et sa légendaire gloire. Celle qui ride le temps et le fait vraiment douter de son indéniable chevauchée ! Dans ses discussions, il aime beaucoup revenir sur son passé, essayant d’abord de montrer aux jeunes générations sa bravoure pour ensuite volontairement occulter tout un horizon de ce futur qui fondamentalement exclut son concours et sa participation dans sa prochaine réalisation. Revenir dans le temps est un exercice qui lui plaît et lui sied. Il le subjugue et le revigore, le galvanise et le fait vraiment rajeunir. Quitte à le faire à contre-courant de l’histoire ! Il est lui-même ce passé longtemps ressassé qui ne veut plus avancer. Se nuancer. Plus jamais s’effacer afin d’orienter le débat sur l’avenir du pays. Celui complètement situé à l’opposé de ce futur qui fait courir comme des fous les jeunes générations. Il refuse d’être considéré comme vieillot et cultive toujours cette illusion de paraître tel un pur et bien tendre jeunot, respirant la forme du jeune âge et bien apte à amplement profiter des bienfaits de la vie […].