Le pharaon rouge

Les dictateurs sont similaires : la peur de perdre leur trône est leur cauchemar. Voilà ce qui tue leur raison, tandis que le mal envahit leur esprit. Le triomphe se construit alors sur des nouveaux crimes qui tentent d'effacer les traces des précédents. Mais le dictateur albanais Enver Hoxha avait une autre crainte : celle du retour d'un passé sale et dégoûtant, intriguant et criminel. Il a manipulé et falsifié l'histoire en tuant et menaçant des témoins, en essayant finalement de se créer l’image d'un « Leader Divin ». Combien de personnes est-il capable de tuer pour cacher la vérité ? Cent ; mille ; cent mille ? Peut-être ; mais jamais tout un peuple ; jamais sa mémoire. Car un jour la vérité éclatera et la « divinité » disparaîtra dans les saletés d'où elle est apparue.