Livre

Le Petit Prince du Val

Le Petit Prince du Val

Genèse d’un tueur - Roman noir/polar

Par Boris Adelski

Thème : Roman policier / suspense

Date de publication : 25/03/2016

Sensibilité exacerbée, rudesse de la société, absence de sens du consumérisme, individualisme, voici le cocktail qui pousse un être que rien ne prédisposait à la violence, à se radicaliser, seul, progressivement, sans que rien ne le laisse supposer. Le masque social trompeur s'affine. La vengeance envers les briseurs de rêves et les discriminateurs esthétiques comme seul but. Témoignage d'une époque et de l'ambiance d'un Paris-est populaire, beau et crapuleux, personnage à part entière de l'ouvrage. Dans une période où le processus de radicalisation des esprits qui mène à la violence aveugle interroge, voici une ébauche de réponse, particulièrement dérangeante.


  • Roman (134x204)
  • 266 pages
  • ISBN : 9782334078849
20,00 €
9,99 €
Papier
Numérique

Boris Adelski

Biographie

Boris Adelski

Parisien éternel, rédacteur web, banquier moderne travaillant pour des agences en ligne, passionné d’écriture, de littérature traditionnelle française et de polars américains, Boris Adelski a un pied bien ancré dans la vie quotidienne, et le cerveau dans les mots. Il est également blogueur et propose sur the bad blog club, des découvertes de quartiers parisiens, des critiques littéraires, et des articles décrivant l'actualité sous un angle décalé. Ses jeux de mots truculents ne sont pas sans rappeler le style Stéphane de Groodt. Blog : www.badblogclub.com

 

Avis des lecteurs

un portrait furieux, vrai et salvateur, de notre monde - 17/08/2016

“Le Petit Prince du Val” est un excellent roman, au caractère vif, au style tranchant, générateur d’un courant à très haute tension qui vous électrise tout au long de la lecture. Boris Adelski tire le meilleur parti littéraire de la schizophrénie de son personnage. Le Petit Prince s’analyse en effet à jet continu, se livrant à l’ivresse de l’étude ontogénétique avec une lucidité proche du délire, d’ailleurs souvent d’une extrême drôlerie, car Boris à le sens de la formule hilaro-sarcastique et de la décomposition avancée des mots. Il triture, torture, démolit, reconstruit la langue, jouant au chamboule-tout lexical, forçant les mots à sortir leurs tripes. Cette force d’expression il l’exerce non seulement pour décrire le processus de gestation du tueur, mais aussi pour dresser au passage, avec précision et compétence, un portrait furieux, vrai et salvateur, de notre monde économique et social arrivé en bout de course. Son style nerveux repose sur la distanciation, avec toute la charge de cruauté et d’humour décapant que cela engendre. Mais au-delà de l’intelligence et de l’esprit de cette écriture, il y a un rythme, une psalmodie, qui donne au texte un caractère incantatoire faisant parfaitement pendant au projet transgressif du héros: accueillir et développer en lui la part du mal. Approcher le mal ainsi c’est toucher au sacré, car dieu et diable sont intimement liés dans cette rencontre avec soi-même aux confins de la morale, où l’éthique devient une aventure strictement individuelle, où être soi-même est un défi: si ta vérité fait de toi un tueur assumeras-tu d’être fidèle à toi-même ou renonceras-tu? Quel est le plus grand péché, fuir ta vérité ou transgresser? Au moment de frapper à quelle instance obéis-tu? Quel dieu retiendra ton bras? Boris Adelski confronte son héros à cette interrogation et l’en délivre tout à la fois par un jeu dialectique qui est le comble de l’humour juif blasphématoire: un dialogue avec sa conscience incarnée par un mélange de rabbin et de psychanalyste au fort accent yiddish qui lui suggère de suivre la voie la plus radicale… Suite au prochain volume!