Actualité Edilivre

14 janvier 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Stendhal

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal. Ce pseudonyme n’a d’ailleurs pas été choisi par hasard par notre homme. Enclin à la mélancolie, il décide de signer ses ouvrages ainsi en hommage à une petite ville d’Allemagne du même nom où il vécut une passion amoureuse des plus décevantes.

Figure littéraire éminente de la génération romantique, cet écrivain marque considérablement l’histoire du roman français, en connaissant un succès aussi  retentissant que celui de ses pairs, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Flaubert, pour ne citer qu’eux.

Né à Grenoble en 1783 et mort en 1842 à Paris, Stendhal est le témoin des nombreux régimes politiques qui bouleversent le début du 19ème siècle. Fervent admirateur de Napoléon, il décide de s’engager dans l’armée afin d’échapper à l’existence  conventionnelle de futur polytechnicien que son père façonne pour lui. Ses rêves de gloire militaire le conduisent jusqu’en Italie où il participe à la prestigieuse bataille de Marengo aux côtés de l’Empereur. Après avoir un temps visité l’Europe, Stendhal s’installe à Paris où il mène une vie culturelle dense, qui devient la source d’une œuvre féconde. Il fréquente les opéras, les théâtres et les cercles littéraires non sans se faire honnir de certains de ses contemporains, tels Victor Hugo, qui le considèrent comme un redoutable rival.

Son œuvre s’avère très variée, tantôt autobiographique, comme le suggèrent des récits tels que La Vie de Henri Brulard, qui narre les campagnes napoléoniennes, tantôt romanesque et psychologique. Lucien Leuwen et surtout Le Rouge et le Noir appartiennent au genre du roman de formation et révèlent tout le talent de leur auteur. Julien Sorel, le héros du Rouge et du Noir, s’impose comme l’archétype du héros stendhalien: romantique, avide de gloire, son arrivisme le mène cependant inéluctablement à  sa perte. Pour créer la personnalité de ce personnage hors-du-commun, Stendhal s’inspire d’ailleurs d’un fait divers de l’époque qui s’est produit en Savoie, et qui rapporte le meurtre d’une bourgeoise de province par son jeune amant ambitieux et opportuniste.