Actualité Edilivre

25 mars 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Simone de Beauvoir

Cette semaine, nous avons choisi de vous présenter l’auteur : Simone de Beauvoir. Née en 1908 et décédée en 1986 à Paris, cette philosophe, romancière et épistolière s’impose comme une pionnière du féminisme. Ses écrits ont considérablement participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970. Issue d’un milieu de la bourgeoisie parisienne, elle grandit dans le quartier cossu de Saint-Germain-des-Prés et se fait remarquer, dès son plus jeune âge, comme un esprit particulièrement brillant. De nature rebelle, elle exprime très tôt sa désapprobation quant aux valeurs de sa famille, en rompant notamment avec les préceptes religieux qui lui ont été enseignés.

Sa vocation littéraire se prononce très rapidement car, dès l’âge de 15 ans, Beauvoir annonce son souhait de devenir écrivain. Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, à la Sorbonne, confirme considérablement ses choix professionnels et marque le début d’un long compagnonnage intellectuel. Reçus tous deux au concours d’agrégation de philosophie en 1929, ils sont ensuite mutés dans des lycées à Paris. Là, Beauvoir est victime de ses premiers scandales : accusée d’incitation à la débauche sur mineur par une mère d’élève, elle est temporairement radiée de l’Education nationale qu’elle ne réintègre qu’après la Libération. Cottoyant dès le début de sa carrière des auteurs célèbres de sa génération comme Michel Leiris, Merleau-Ponty, Boris Vian, elle fonde avec eux une revue destinée à expliquer l’existentialisme, mouvement de pensée cherchant à expliquer la présence de l’homme dans un monde absurde.

En 1949, Simone de Beauvoir atteint la consécration et la reconnaissance de ses pairs grâce à la publication du Deuxième sexe. Elle propose dans cet ouvrage une analyse de la condition féminine à travers les mythes, y considérant la société comme un fléau qui  maintient la femme en situation d’infériorité. Cette œuvre-phare de la théorie féministe est marquée par une formule-clé, reconnaissable entre toutes : « On ne naît pas femme, on le devient ». Par la suite, elle publie, en 1964, un livre en hommage à sa mère, intitulé Une Mort très douce, et se lie, à la même époque, d’une amitié profonde avec Sylvie Le Bon, étudiante en philosophie. Les deux femmes entretiennent alors une relation ambiguë et les doutes planent quant à la nature de leurs rapports. Amitié, passion physique ou amour platonique ? Le mystère reste entier mais Sylvie Le Bon, à laquelle Beauvoir léguera toute son œuvre et sa fortune, marque considérablement l’existence de la philosophe.

L’un des derniers ouvrages de Simone de Beauvoir, La Cérémonie des adieux (1980) décrit, sans pudeur, les 10 dernières années de la vie de Sartre. « Oeuvre-choc », elle a été très fermement condamnée par les disciples de ce dernier.

Le saviez-vous ? En 2008, est créé, à son honneur, le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.

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