Autour du livre

L’auteur de la semaine : Jack Kerouac
30 juin 2014
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Jack Kerouac

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Jack Kerouac. Considéré encore aujourd’hui comme le roi de la « Beat Generation », Kerouac est sans doute l’un des plus grands auteurs américains, précurseur d’un mouvement qui allait inspirer bien plus d’une génération.

Issu d’une famille de Québécois aux origines bretonnes, Jean-Louis Kirouac naît le 12 mars 1922 à Lowell. Dès son arrivé aux Etats-Unis, son père change son patronyme pour Kerouac et le futur écrivain subira le même sort en troquant son prénom français pour le plus traditionnel « Jack ».

Grâce à l’activité de son père, il s’intéresse très vite au milieu culturel et littéraire de la ville et écrit un premier roman et des bandes-dessinées alors qu’il n’a que 11 ans. L’écriture devient alors un refuge durant ses frayeurs nocturnes. Mais si pour lui, l’ambition d’écriture apparaît comme une évidence, cette lubie fait de lui la risée de ses camarades qui l’imaginent plutôt en sportif de haut niveau, tant Kerouac excelle dans ce domaine, notamment au football américain. En parallèle, la situation familiale se dégrade : son père peine à trouver un travail stable si bien que les Kerouac ne cessent de déménager.

En 1939, il entre à l’université Colombia de New York et obtient une bourse grâce à son succès au football. Mais une sévère blessure au tibia le contraint à mettre fin à sa carrière sportive. Kerouac fréquente alors des cercles d’intellectuels juifs de la ville et découvre l’univers du jazz, qui devient pour lui une véritable religion. Amateur de journalisme, il décide de créer une rubrique musicale dans le journal de son collège, ce qui lui permet d’interviewer de célèbres jazzistes. C’est aussi à ce moment-là que Kerouac expérimente la drogue et la prostitution. Il rencontre d’ailleurs Allen Ginsberg et William Burroughs, deux écrivains fondateurs de la Beat Generation, un courant littéraire et artistique de tous les excès où se mêlent passion littéraire, alcool, sexe et drogue en tous genres.

Kerouac écrit beaucoup durant cette période, notamment des récits jamais publiés qui l’amènent à s’interroger sur les fondements de son mal-être constant. Il publie son premier roman Avant la route en 1950 mais ne connaît pas le succès escompté. Pourtant, ce n’est que 7 ans plus tard qu’il publie ce qui allait devenir son chef d’œuvre, Sur la Route. Livre clé de la Beat Generation, l’ouvrage est le récit des errances de l’auteur, devenu Sal Paradise dans ce livre, dans les étendues américaines, voyageant en auto-stop et logeant chez qui le veut, partageant femmes et alcool avec ses compagnons de route. Véritable compte rendu des moments d’évasion, d’euphorie et d’échec d’une vie, Sur la Route est surtout le reflet de la quête identitaire de Kerouac.

Si le succès est omniprésent, le bonheur l’est beaucoup moins pour Kerouac qui sombre dans la déchéance, au fil d’une vie errante faite de parcours insensés aux quatre coins de l’Amérique. Abattu et seul, il passe la fin de sa vie en compagnie de sa troisième femme, Stella Sampras, et de sa mère. Le 21 octobre 1969, il s’éteint à l’âge de 47 ans à St. Petersburg en Floride. Son œuvre demeure, aujourd’hui encore, un pilier majeur de la littérature américaine.

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