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L’auteur de la semaine : Corneille
24 mars 2014
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Corneille

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur Corneille.

Pierre Corneille naît à Rouen le 6 juin 1606. Issu d’une famille de récente bourgeoisie, il vit une enfance heureuse entouré de ses parents, Pierre et Marthe Corneille, et de ses sept frères et sœurs.

Il étudie au prestigieux Collège Bourbon tenu par les Jésuites. Très brillant, Corneille remporte plusieurs prix et se découvre une passion pour l’éloquence des stoïciens latins et pour le théâtre que les Jésuites font couramment pratiquer à leurs élèves. Mais comme le veut la tradition chez les Corneille, le jeune homme se tourne finalement vers le droit, sans vocation, ni succès, et devient avocat en 1624.

Ce n’est que par un heureux hasard que Corneille découvre son génie poétique. Un ami le conduisit chez une demoiselle dont il était épris, pour que Corneille lui donne son opinion la concernant. Ce dernier tomba lui-même sous le charme de la jeune femme et devint le rival de son ami. Cette situation lui paraît si plaisante que, sans connaître aucune règle de théâtre, il décide, en 1629, d’en faire une comédie qu’il intitule Mélite, du nom de la demoiselle. Cette première pièce rencontre un vif succès malgré ses quelques défauts d’amateur. Convaincu d’avoir trouvé sa voie, Corneille abandonne le droit pour l’art dramatique. Il se met à l’œuvre avec ardeur et donne deux autres comédies, Clitandre et la Veuvequi furent bien accueillies.

Le célèbre critique, Nicolas Boileau le déclare dès lors le premier poète dramatique français et Richelieu, qui aimait mettre ses idées en vers, lui propose même de l’associer à ses travaux littéraires. Bien que secrétaire de Richelieu, Corneille n’en continue pas moins à composer des pièces de comédie jusqu’à sa rencontre avec un certain Rodrigue de Chalon, qui lui aurait inspiré le Cid. Cet ancien secrétaire de la reine Marie de Médicis, encourage alors le dramaturge à chercher des inspirations nouvelles dans le théâtre espagnol, lui signalant particulièrement Las Mocedades del Cid, de Guillen de Castro

Corneille entame alors l’écriture du Cid, qui rencontrera un succès prodigieux sans précédent. Pour la première fois sur scène, le spectateur était confronté à une intrigue noble et touchante, une lutte dramatique entre les sentiments les plus tendres et les devoirs les plus sacrés. Le triomphe de Corneille suscite néanmoins la jalousie et la colère de ses ennemis. Certains l’accusent d’ailleurs de plagiat compte tenu de son inspiration tirée de Castro. Cette révolution déclenche alors la Querelle du Cidet débouche sur la condamnation de la pièce par l’Académie Française. Mais le dramaturge répond aux attaques inspirées par la malveillance et la jalousie, en donnant à la scène française de nouveaux chefs-d’œuvre. Ainsi, il fit successivement Horace, Cinna et Polyeucte.

Ses dernières pièces, bien moins élogieuses, paraissent au moment où Racine jouit du plus grand succès en France. Corneille tombe gravement malade et s’éteint le 1er octobre 1684 à Paris. Malgré leur rivalité, Racine prononce le discours de réception qui fut consacré à un vibrant éloge de cet illustre dramaturge.