Actualité Edilivre

11 mars 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Chateaubriand

Cette semaine, nous avons choisi de vous présenter l’auteur : François-René de Chateaubriand.
Ecrivain et homme politique, il s’ancre résolument dans le terroir breton. Né en 1768, à Saint-Malo, il vit à une époque-charnière, marquée par la transition entre la philosophie des Lumières et la période romantique.
Immense homme de lettres, il reste gravé dans les esprits comme le père fondateur du mouvement romantique, si bien que Victor Hugo, son héritier, affirmait avant d’être connu : « Je veux être Chateaubriand ou rien ».

Ses descriptions de la nature et ses analyses des états d’âme du « moi » demeurent mémorables. On retient notamment son ouvrage René, dans lequel Chateaubriand fait de ce personnage éponyme l’incarnation du héros romantique, tourmenté et passionné. Personnage emblématique d’une sensibilité nouvelle qui émerge au début du 19ème siècle, René conquiert toute la génération d’écrivains des années 1830. Empreint d’une mélancolie rêveuse, ce roman  recèle une large part autobiographique, l’auteur y racontant, entre autres, sa relation avec sa sœur Lucile qui le surnommait « L’Enchanteur ». Le château de Combourg, situé non loin de Dinan, au nord de la Bretagne, est le théâtre de leurs amours incestueuses et secrètes, ainsi que de la fascination mutuelle que le frère et la sœur exercent l’un sur l’autre. Ce lieu (que l’on peut visiter aujourd’hui !) bercé de souvenirs tumultueux, façonne à jamais la personnalité du jeune homme.

Dans ses  Mémoires d’Outre-Tombe, œuvre autobiographique majeure, Chateaubriand, tout en exaltant les valeurs romantiques, se fait  mémorialiste  de son temps. Il relate notamment le passage du royalisme à la démocratie (à laquelle il était farouchement opposé !), bouleversement politique majeur du 19ème siècle.

Le voyage en Orient, qu’il entreprend en 1806, comme nombre d’intellectuels de son temps (Nerval, Flaubert) le conduit tour à tour en Grèce, en Palestine puis en Egypte. De cette expérience, il tire un récit de voyage passionnant, L’Itinéraire de Paris à Jérusalem, dans lequel il témoigne de ses expériences d’ailleurs.

Chateaubriand s’éteint à Paris, le 4 juillet 1848, et repose à Saint –Malo, sur l’île de Grand-Bé, haut-lieu de pèlerinage littéraire depuis sa mort.
Retenons une formule-clé de Charles de Gaulle, qui définit amplement la personnalité de cet auteur : « C’était un désespéré, on le comprend, il avait prédit l’avenir ».

                                                                           Chateaubriand_Edilivre