Actualité Edilivre

6 mai 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Boris Vian

Cette semaine, nous avons choisi de vous présenter l’auteur : Boris Vian.
Né en 1920 et disparu en 1959, ce talentueux écrivain s’impose comme une figure emblématique de la littérature française dans la première moitié du 20ème siècle.
Maître incontesté de l’absurde, il demeure l’auteur d’une œuvre-phare, sublime, désenchantée et tragique : L’Ecume des jours qui le rend mondialement célèbre.

Empruntant d’abord la voie scientifique, Boris Vian poursuit des études à l’Ecole Centrale, qu’il considère comme un brin ennuyeuses, avant d’embrasser une carrière définitivement littéraire.
Doté d’une forte fibre artistique, il délaisse ensuite son métier d’ingénieur, s’adonnant alors à l’exercice de la trompette et vouant une passion indéfectible pour le jazz. Il rejoint alors un groupe de musiciens, le Hot Club de France, qui l’amène à fréquenter le grand Louis Amstrong et rédige, dans sa jeunesse, des critiques musicales.

Il commence alors sa carrière artistique en tant que trompettiste dans les cercles très fermés de Saint-germain-des-prés où il rencontre Jean-Paul Sartre et sa compagne Simone de Beauvoir, avec lesquels ils se lie d’amitié. Il rendra d’ailleurs hommage à ces derniers dans L’Ecume des jours, grâce aux truculents personnages de Jean-Sol Partre et de la Duchesse de Bovouard, avatars fictifs des deux philosophes.
Sous le pseudonyme de Vernon Sulivan, il compose ses premiers ouvrages, pastiches acerbes des romans noirs américains, peu appréciés du public et mal perçus par la critique de l’époque, parmi lesquels apparaissent J’irai cracher sur vos tombes, et Les Morts ont tous la même peau.

Considéré comme un prosateur pessimiste, il est peu apprécié de son vivant et atteint une notoriété posthume, dans les années 1960-1970, grâce à son roman très onirique L’Ecume des jours. Mêlant le rêve, la poésie, le merveilleux, et l’absurdité, Boris Vian caractérise sa prose par une imagination débordante où sensibilité et sentiments se mêlent. Le lecteur retrouve, dans cette œuvre, tous les thèmes chers à notre écrivain : la passion, la musique, la maladie, la mort. De santé extrêmement fragile, Boris Vian décède brutalement d’un arrêt cardiaque, lors de la projection de l’adaptation cinématographique de J’irai cracher sur vos tombes.

Le saviez-vous ? L’Ecume des jours a donné lieu à divers films. Tandis que la première adaptation remonte à 1968, l’autre, réalisée par Michel Gondry, réalisateur, musicien et auteur de bandes-dessinées, est actuellement projetée en salles. Très fidèle à l’intrigue, cette nouvelle version restitue à merveille l’univers fantastique de l’ouvrage et respecte entièrement tout l’esthétisme du chef-d’oeuvre littéraire.

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