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L’auteur de la semaine : Prosper Mérimée
2 février 2015
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Prosper Mérimée

Cette semaine nous vous proposons de découvrir l’auteur : Prosper Mérimée.

Prosper Mérimée naît le 23 septembre à Paris en 1803. Son père était professeur de dessin à l’École Polytechnique, c’est un peintre reconnu. Sa mère, elle, était portraitiste et enseignait aussi le dessin. De 20 ans moins âgée que son époux, elle descendait de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, auteur notamment de La belle et la bête. Tous deux étaient originaires de Normandie. On peut donc dire que dès l’enfance, Prosper Mérimée baignait dans le monde de l’art. C’est aujourd’hui un célèbre écrivain, historien et archéologue.

Pour ce qui est des études, Prosper Mérimée suit des études au lycée Napoléon à Paris, aujourd’hui Henri IV, où il est en contact avec les fils de l’élite de la capitale. L’histoire dit qu’il était un élève moyen, qui se distinguait toutefois en droit. C’est sans doute pourquoi après son baccalauréat, il entame des études de droit en 1819. Mérimée aimerait devenir écrivain, mais n’a ni nom, ni fortune et ses positions libérales et religieuses ne l’aident pas. À force de patience, il finit par pénétrer dans les milieux mondains, il y rencontre Alfred de Musset, Victor Hugo et Stendhalavec qui il deviendra proche. En 1823, il obtient sa licence de droit et est exempté d’aller faire son service militaire pour « faiblesse de constitution ».

En 1825, il publie anonymement Théâtre de Clara Gazul. En 1826, blessé en duel par le mari de sa maîtresse, Mérimée décide de publier plusieurs œuvres pour rétablir sa réputation. L’année suivante il publiera Chronique du règne de Charles IX, où il décrit les guerres de religions du XVIème siècle. En 1830, la monarchie de Juillet (1830-1848) succède en France à la Restauration, cela lui permet d’exprimer ses valeurs libérales et d’obtenir protection, faveurs et emploi. C’est ainsi qu’il est nommé en 1831 chef de cabinet du Comte d’Argout, ministre du commerce. En 1832, il publie Lettres à une inconnue et il entretient une liaison éphémère avec Georges Sand l’année suivante. En 1834, Mérimée devient inspecteur général des monuments historiques, lui permettant ainsi de donner libre cours à sa passion pour l’archéologie et pour les voyages. Grâce à cela il publiera de nombreuses nouvelles exotiques comme : La Vénus d’Ille, Notes d’un voyage en Auvergne et Colomba.

En 1844, il est reçu à l’Académie française, et en 1852 il est emprisonné pendant 15 jours pour avoir défendu la cause de son ami le Comte de Libri. L’année suivante il devient sénateur à vie, c’est désormais un des familiers de Napoléon III et de son épouse Eugénie de Montijo dont il avait fait la connaissance lorsqu’elle n’avait que 4 ans lors d’un voyage en Espagne. Certains lui ont attribué une parenté secrète avec l’impératrice, mais rien n’a été prouvé. Il deviendra célèbre pour sa « dictée » qu’il crée pour distraire les époux impériaux. Il rédigera même pour Napoléon III l’Histoire de Jules César. Malheureusement, cela fait de lui une cible des opposants à l’Empereur. Victor Hugo s’exclamera en rentrant en France après son exil : « Le paysage était plat comme Mérimée ».

À partir de 1856, Mérimée souffre de graves troubles de la respiration. Il meurt le 23 septembre 1870 à Cannes.

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