La France, ni marâtre ni mère-patrie !

Dix ports négriers installés sur son territoire, et 1,25 million d’Africains vendus dans ses colonies d’Amérique ; Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) ; Liberté, Égalité, Fraternité comme principe républicain (1848) ; Code de l’indigénat (1881) ; Travail forcé dans les colonies (1887) ; Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) ; Indépendances, franc CFA et impôt colonial (1960) ; Sommet de la Baule et démocratie (1990) ; Soutien aux putschistes et aux dictateurs. Cas du Congo Brazzaville (1997 et 2015), et du Gabon, en début de cette année 2019. Une France qui déroule aussi son tapis rouge devant les génocidaires dont les mains égouttent encore le sang humain, et les costumes dégagent les odeurs des cadavres pourris. Cette ambigüité désillusionne et pousse à dire que la France n’est ni une marâtre ni une mère-patrie. Peut-être que les Africains doivent, eux aussi, porter des gilets jaunes pour descendre dans les rues et revendiquer les indépendances totales de leurs pays.