Livre

Journal intime d'un prie-Dieu suicidaire

Journal intime d'un prie-Dieu suicidaire

Théâtre

Par Yves Baot

Thème : Arts et spectacle

Date de publication : 15/03/2019

Ce petit prie-Dieu ne devrait pas tout dévoiler. Car les visites qui lui sont faites, aussi étranges soient-elles, ne garderont pas, hélas, le secret nécessaire des confessions étriquées...
Alors malheur à lui !
Galerie de portraits aussi bizarres qu'absurdes où l'on se questionne sur la véritable histoire de la petite poule rousse, où l'on croise un écrivain célèbre et un assassin encore amoureux, où l'on rencontre la jeune Martine qui ne se trouve ni à la plage ni avec l'âne Cadichon, sans oublier les deux fillettes à la vengeance aiguisée...
Attention ! Forte houle dans le bénitier !
  • Roman (134x204)
  • 68 pages
  • ISBN : 9782414329014
9,00 €
4,99 €
Papier
Numérique

Yves Baot

Biographie

Yves Baot

Pour son troisième texte théâtral, Yves Baot nous livre une comédie dramatique drôle, légère et ombrageuse dans une entêtante odeur d'encens et de bougies consumées...
Metteur en scène et comédien au sein de la Compagnie des Transports au Mans, il travaille principalement sur des textes contemporains en s'appuyant sur le théâtre du Passeur, lieu de création et théâtre de proximité au Mans.

 

Avis des lecteurs

Fausse note de lecture pour un Prie-Dieu - 10/05/2019

Dès la première ligne, le ton sur la structure du genre littéraire est donné par l’auteur et à tous ceux qu’il propose j’ajouterai : « Conte apocryphe » ou encore « Comédie à délire mystique ». Ceci étant, pour s’épargner les descriptions et les transitions d’usage dans un récit, il use de répliques et de quelques didascalies : il ne se foule pas les articulations des doigts sur le clavier le Yves Baot. Pièce de théâtre ? Imaginer un acteur prie-Dieu ? Foutaise ! Un prie-Dieu même pour les athées ça existe, ils vont alors de parler de prie-Néant… Donc un truc sur scène qui ne bouge pas sauf lors de sa pendaison. S’il te prend l’envie de le mettre en scène, tu choisirais un prie-machin cossu aux montants d’ébène bien noir tournés et recouvert pour le confort des patellas d’un velours rouge cramoisi. En outre, c’est un prie-machin de confessionnal, alors, est-il dans son truc à faire dégorger la culpabilité ? Ou est-il sorti prendre un bol d’air ? Va faire causer un objet de ce type ! Tu peux choisir une bande son ou pire de la vidéo à gogo. Non, restons simple : petit théâtre populaire genre Passeur. Une silhouette couverte d’un taffetas noir jusque sur la tête, un peu genre bonne sœur qui resterait assise, de dos, sur un tabouret dissimulé sous elle. Ce n’est que lors de la pendaison qu’elle s’affalerait sur le sol. Un prie-machin a-t-il un sexe ou est-il comme les anges ? Alors qui peut jouer le rôle : Man or Woman ? Bon ! Le lecteur n’est pas là pour proposer des trucs de mise en scène, juste pour donner ses impressions. Et d’emblée, c’est original, c’est du pas classique même si les choix de certains personnages peuvent faire des montées d’adrénaline comme le promoteur raté de la Sérotonine. Putain ! ce con, on n’entend parler que de lui, on voit sa gueule partout avec sa clope entre le majeur et l’annulaire, fallait-il encore le mettre sur scène ? Oui, c’est « Baotrivial » - néologisme - et oui, l’auteur ne cache pas ses goûts et on lui en découvre d’autres comme la petite culotte blanche de Martine… En progressant, il s’en passe des choses dans cette église ? cette cathédrale ? Ce monastère ? Comme depuis hier soir la décadence religieuse s’est accrue avec l’effondrement de la flèche de la Cathédrale de Paris dans les flammes, portant un coup à une œuvre majeure des Compagnons du moyen-âge ainsi qu’à Viollet le Duc qui restaurait en ajoutant ses grosses pattes de fioritures y compris de sa statue dans la cathédrale de Paris (S’est-elle pétée la gueule celle-là ? note à la relecture : non elle ne s’est pas pétée la gueule, elle avait été mise de côté pour la restauration. Dommage !) En fait, dans ce texte il manque le chat qui vient pisser sur le prie-Machin et ses odeurs d’urine détestables. Pour le reste, on est agréablement surpris des survenues des personnages, des rebondissements dont on apprécie l’humour voire pour lesquels on se marre carrément. Mais il n’y a pas que de l’humour comme dans une pièce de boulevard, il y a aussi la dimension poétique du texte, ses références à Rimbaud avec ses deux trous rouges au côté droit, et la dimension musicale avec la réhabilitation de César Franck musicien trop méconnu ; d’ailleurs Lady Das Calie aurait pu suggérer une œuvre de César Franck pour orgue plutôt que d’indiquer « un morceau » comme un morceau de pain ou de bidoche. La mutation des corps religieux vers le conservatisme et surtout vers les plus traditionnalistes genre « pipi-dix » amène à considérer que des abrutis brailleront « au blasphème » c’est plutôt rigolo, mais il ne faudrait pas que certains connards portent atteinte à la liberté d’expression sinon il faudra appeler Charlie Hebdo et le Canard Enchaîné au secours. Évidemment que ça fait un peu désordre, mais la décadence religieuse actuelle par ses dérives sexuelles et financières condamnables le plus longtemps camouflées fait beaucoup plus désordre. Donc c’est plutôt drôle et bien venu ! Il y a fort à parier que cela distraira dieu-qui-n’existe-pas (cette expression n’engage que le rédacteur de cette fausse note) et peut-être l’aidera à se sortir du repli dépressif qu’il connaît en raison du comportement de ses ouailles. D’un point de vue psychologique, on perçoit, en dehors de H venu s’égarer là, des réminiscences des contes histoires infantiles réaménagées par l’influence de traumatismes religieux infantiles probablement répétés, de traumatismes sexuels de tontons exhibitionnistes et palucheurs, ainsi que l’éveil d’une sexualité précoce en pleine période de latence qui amène à s’interroger sur la petite culotte blanche et les pulsions sexuelles de cette héroïne dont il va falloir écrire de nouvelles histoires : « Martine s’envoie en l’air » « Martine et ses amants » « Martine et la mafia » - on est bien loin de la « Psychanalyse des Contes de Fée » chère à Bettelheim. Dans cette « pièce » les personnages vont et viennent et même reviennent, de même que les kalachnikovs qui restent bien silencieuses. Il n’empêche que la pulsion de mort est présente ! Et oui, car cette histoire finit mal : « Salaud ! »

Innovant et décapant - 30/03/2019

Très très fort Monsieur Baot. Qui aurait pu imaginer une rencontre entre Michel Houellebecq, Martine va à l'église, une petite poule rousse, Johnny Walker, Jim Bean, Jack Daniel, un organiste, un terroriste et un prie-Dieu. Il y a de la folie dans cette écriture, mais bon sang qu'est ce que c'est bon !

je recommande ce prie Dieu! - 30/03/2019

Ce prie Dieu a beaucoup à dire et on l'écoute avec ravissement!!!! Un bon moment à passer dans le tumulte du monde!!!!