«J’ai si peur du noir, j’ai si peur du vide»

« Elle en avait les jambes tout de coton. Elle ne les sentait d’ailleurs plus depuis quelques instants. Était-elle réellement sur la route ou rêvait-elle ? De temps en temps, elle regardait autour d’elle, comme pour y déceler la preuve que tout ceci était bien réel, que ce n’était pas un cruel cauchemar. Toute l’animation autour d’elle ne pouvait être une invention de son esprit. Tous ces regards, tout à la fois ébahis et troublés, que lui lançaient les passants sur le chemin finissaient de l’en convaincre. C’était bien réel, tout était réel et rien ni personne ne pouvait rien y changer. C’était ainsi. »