L'Immeuble parisien dans Pot-Bouille d'Emile Zola et dans Passage de Milan de Michel Butor : du chronotope au mythe

Dans les deux romans, à partir d'un simple remue-ménage de locataires dans un immeuble situé à Paris, apparaissent d'autres aspects beaucoup plus mystérieux que ceux que l'on attend d'un simple récit réaliste. Zola et Butor nourrissent leurs textes d'une forte dose d'imagination et de symbolisme. Cette thèse part d'une analyse des deux récits qui décrivent d'abord le réseau compliqué de liens établis dans cette maison parisienne. Il s'agit, dans ce sens, d'une peinture sociale des rapports problématiques qui se tissent entre les personnages dans chaque livre. L'analyse psychologique nous mène à une analyse des lieux, à une étude de l'espace et du temps et de l'influence de leur interaction sur les personnages des deux immeubles. Cette équation spatiotemporelle est ensuite dépassée pour jeter sur les deux récits un autre regard purement mythique. En analysant la dimension mythique qui se cache sous ces deux récits, à partir des images ambivalentes, voire conflictuelles, un hymne se dégage, chanté par les deux écrivains pour l'équilibre vital, l'harmonie universelle et la plénitude humaine.