Livre

Hydrogéologie du continental intercalaire et du complexe terminal en domaine aride

Hydrogéologie du continental intercalaire et du complexe terminal en domaine aride

(Atlas saharien occidental)

Par Pr. Hamidi Mansour

Thème : Essai / Etude autres

Date de publication : 28/11/2014

L’étude hydrogéologique des monts des Ksour a nécessité de prendre en considération des très grandes superficies pour arriver aux résultats attendus. L’analyse lithostratigraphique et structurale a permis de faire ressortir les grands traits de la géologie des Monts des Ksour, particulièrement les structures synclinales, formant de vastes plaines, comblées par des formations continentales du Crétacé inférieur et qui sont le siège des grands écoulements d’eau souterraines. Plus au Sud, séparées de l’Atlas Saharien par la flexure Sud Atlasique, les formations continentales post – Turoniennes, bien illustrées dans la région de Brezina (El Kohol) forment de grandes épaisseurs. Les piémonts Sud des Monts des Ksour constituent un vaste système hydrogéologique jouant le rôle de carrefour entre le domaine Atlasique au nord et les terrains de couches rouges du Complexe Terminal. L’apport de l’hydrologie isotopique confirme que les réserves héritées des pluviaux Quaternaires se trouvent mêlées à un apport sporadique actuel, particulièrement au niveau du Grand Erg Occidental. Seule la nappe de la Hamada du Guir est considérée comme fossile. Une cartographie thématique représentant les grands écoulements dans un Atlas Hydrogéologique a été élaborée.
  • Grand Format (170x240)
  • 348 pages
  • ISBN : 9782332829306
31,50 €
14,99 €
Papier
Numérique

Pr. Hamidi Mansour

Biographie

Pr. Hamidi Mansour

C’est lors des vacances de printemps 1975, alors jeune lycéen de 2ème année secondaire au lycée Ben Badis d’Oran (ex lycée Ardaillon) que mon destin s’est scellé avec les Sciences géologiques. Je rencontrais ce jour là, un dénommé Méghraoui Mustapha universitaire inscrit en 2ème année de géologie à l’université d’Alger (aujourd’hui, imminent géologue structuraliste et directeur de recherche du centre de géophysique du globe de Strasbourg), venu passer quelques jours de vacances chez son cousin Méghraoui Ghrissi, ami et copain de classe à l’époque. Donc après avoir lié connaissance et influencé par l’attrait des Sciences de la Terre, j’ai décidé dès l’obtention de mon bac, de m’inscrire à l’université d’Oran en géologie. Après un tronc commun de géologie fondamentale passé au sein d’une promotion formidable (Ouardas, Sebane, Ghali., Fouatih, Malki, Meddah, Medjebeur, Malti, Talbi, Abdelali, Chenafi, Mechtmel) où j’ai eu le privilège d’avoir pour enseignants les professeurs Mr et Mme Ameur (que dieu ai leur âme), Mme Neurdin, Mr Grevelec, Mr Cyszack, Mr Centène, Mr Saint Martin, Mr Lacas. J’ai choisi la spécialité hydrogéologie pour préparer 2 années plus tard mon ingéniorat sur l’étude de l’aquifère Karstique du bassin versant de l’oued Zitoun dans la partie Ouest des Monts de Tlemcen, sous la direction du regretté P. Verdeil, imminent professeur et pionnier de l’hydrogéologie Algérienne post indépendance. Après avoir passé le service militaire, je réintègre le département de géologie appliquée en 1985 pour suivre une formation de Magister. En parallèle, je suis recruté avec mes collègues Bouanani et Foukrache en tant qu’assistants stagiaires pour dispenser des TP. Le sujet de Magister, proposé par P. Verdeil a concerné l’hydrogéologie des complexes dunaires et leur interaction avec l’avancée du biseau salé du littoral de l’Oranie. La soutenance a eu lieu après 04 années de thèse, le 30 juin 1989. Au cours d’un stage d’encadrement d’étudiants de 4ème année d’hydrogéologie à Aflou (Atlas Saharien Central), Le Pr Verdeil me proposera de relayer et de compléter vers l’Ouest le travail entamé déjà par Mr Stamboul en 1984 (thèse d’état soutenue en novembre 2005). Et c’est ainsi que j’ai commencé mon travail de thèse de doctorat d’état sur l’hydrogéologie des monts des Ksour et de la plate forme Saharienne. Après 04 années d’investigation sur le terrain (1991 – 1994) durant lesquelles j’ai assumé en parallèle la fonction de chef de département de géologie appliquée, j’ai rejoins le laboratoire de géologie structurale et appliquée de Besançon où j’ai été accueilli par le Professeur J. Mania. J’ai ainsi pu m’initier aux techniques d’utilisation de logiciels ayant trait à la modélisation des écoulements souterrains et de la fracturation en milieu discontinu. Après avoir terminé mon stage de formation, je réintègre l’université d’Oran durant l’année 1997. Deux années plus tard, j’accomplis le devoir sacré de tout musulman en me rendant à la Mecque. Arrivé au terme de ce travail, il m’est difficile d’exprimer en quelques mots, tout ce que je dois au professeur P. Verdeil, emporté par une maladie et qui n’a pu hélas voir l’aboutissement d’une étude à laquelle il a grandement contribué. Comme je suis heureux aujourd’hui de remercier le Professeur A. Issâadi pour m’avoir parrainé en rapportant ce travail. Il faut dire que je ne l’ai pas ménagé dans la mesure où ses différentes corrections lui ont pris beaucoup de son temps précieux. C’est avec un réel plaisir que je remercie le professeur A. Toubal, qui a accepté de prendre connaissance de mon travail et de me faire l’honneur de présider le Jury de soutenance. Je suis honoré de la présence du Professeur J. Mania dans mon jury. Je ne saurais oublier notre séjour dans la plate forme Saharienne (Aoulef, Adrar et Timimoun) ni son accueil lors de mon stage à Besançon. Je tiens à lui exprimer toute ma gratitude pour le chaleureux accueil qu’il m’a toujours réservé. C’est avec un grand plaisir que je remercie le professeur L. Djabri d’avoir accepté de faire partie de mon jury. Qu’il trouve ici ma profonde gratitude pour l’intérêt accordé à mon travail. Je remercie Mr A. Benali d’avoir examiné mon travail et d’être parmi le jury de soutenance. A tous ces membres du Jury, j’adresse mes sincères remerciements. Ma reconnaissance et mes remerciements s’adressent aux autorités de l’université, représentées par le Professeur A. Derbel, recteur de l’université d’Oran, le Docteur S.A. Amrani, vice recteur, chargé de la pos-graduation, le Professeur L. Mékahli, doyen de la Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et de l’Aménagement du Territoire ainsi que tous les collègues enseignants de Géologie. Je ne saurais oublier les différents organismes d’état pour m’avoir facilité la tache, particulièrement dans le domaine documentaire. Je citerais l’Agence Nationale de Ressources Hydrauliques (ANRH) d’Oran, les directions de l’Hydraulique de Wilaya (DHW) de Naâma et de Béchar. J’ai beaucoup apprécié l’aide tant morale que scientifique de tous mes collègues lors de la rédaction de ce manuscrit. Je citerai en particulier Mr Dakkiche, Mr Zeroual, Mr Foukrache et Mr Nadji. Je n’oublie pas non plus toutes celles et ceux qui enseignants, personnel de soutien, m’ont apporté leur dévouement, leur soutien et leur amitié. Qu’ils trouvent ici le témoignage de ma vive reconnaissance, en particulier Messieurs A. safa, M. Stamboul, A. Baïche, M.I Hassani, S.M. Hayane, D. Mahamed, Melle Mebrouk, Melle Bakreti, Mme Berramdane. Je ne pourrai oublier de citer la gentillesse et la bonne humeur des chauffeurs de l’université d’Oran lors de nos randonnées dans l’Atlas Saharien. Je remercie en particulier Miloud et Brahim, sans oublier la chaude hospitalité des populations Sahariennes. Je tiens à rendre hommage et ma vive gratitude à ma femme, mes enfants, ma mère, mes beaux parents, mes frères, mes sœurs pour l’apport moral et leur soutien durant toutes ces années. Je n’oublierais pas dans mes pensées un homme au grand cœur, mon père, parti un peu trot tôt sans avoir pu goutter avec moi à l’apothéose de ce travail. Pour cela, je prie le tout puissant de l’accueillir dans son vaste paradis. Résumé L’étude hydrogéologique des monts des Ksour a nécessité de prendre en considération des très grandes superficies pour arriver aux résultats attendus. Vers l’extrémité occidentale des Monts des Ksour entre Béni Ounif et Oued Zoubia (ex Duveirier), les écoulements superficiels de direction Nord – Sud sont étroitement liés aux écoulements souterrains. Au niveau de la partie centrale (Aïn Séfra et Moghrar), le bassin bien hiérarchisé est caractérisé par des écoulements de direction Nord (vers Naâma), Ouest (vers Sfissifa) et Sud (vers Oued Namous). Au niveau de la partie orientale (El Abiodh Sidi Cheïkh – Brizina), le bassin pratiquement parallèle à la flexure Sud Atlasique, de direction Est – Ouest ne participe guère à l’alimentation des piémonts de la plate forme Saharienne. L’analyse lithostratigraphique et structurale a permis de faire ressortir les grands traits de la géologie des Monts des Ksour, particulièrement les structures synclinales, formant de vastes plaines, comblées par des formations continentales du Crétacé inférieur et qui sont le siège des grands écoulements d’eau souterraines. Plus au Sud, séparées de l’Atlas Saharien par la flexure Sud Atlasique, les formations continentales post – Turoniennes, bien illustrées dans la région de Brezina (El Kohol) forment de grandes épaisseurs. Elles sont généralement discordantes soit sur le Turonien soit sur le Continental Intercalaire. Parmi les principaux résultats de l’étude hydroclimatologique, on citera particulièrement l’apport par les précipitations, représentant une lame d’eau moyenne de 160 mm relative à l’ensemble de la zone cartographiée. L’hydrologie de surface, basée en grande partie sur l’analyse des débits fréquentiels a pris en compte les grands émissaires descendant de l’Atlas Saharien Occidental. Elle nous a permis de dresser un constat, illustrant des apports capables d’alimenter 02 entités hydrogéologiques distinctes : domaine oriental, parcouru par les Oued Namous, Gharbi et Segguer, alimentant les piémonts de la plate forme saharienne (84 Mm3) et domaine occidental, drainé par la Zousfana et son affluent principal, alimentant la grande vallée de la Saoura (40 Mm3). Les piémonts Sud des Monts des Ksour constituent un vaste système hydrogéologique jouant le rôle de carrefour entre le domaine Atlasique au nord et les terrains de couches rouges du Complexe Terminal. Les caractéristiques des différents forages hydrauliques nous indiquent qu’on est en présence d’une nappe très complexe, contenue à la fois dans le Mio-Pliocène (Complexe Terminal) et dans le Barremo-Albo-Aptien (Continental Intercalaire). La Hamada Sud Oranaise, par l’intermédiaire de l’entablement des calcaires Miocènes joue un rôle de relais, permettant de drainer les eaux souterraines, issues des piémonts de l’Atlas et de la nappe sous l’Erg vers la vallée de la Saoura. La grande source de Béni Abbès constitue l’exutoire par excellence de la nappe de l’Erg au droit de cette localité. La Hamada du Guir peut constituer un Karst parsemé de Dayas qui joueraient le rôle de dolines. Nous aurions donc un ensemble de drains partant des différentes dayas et pouvant donner un conduit principal au droit des paléo-oueds. Nous n’aurons donc pas un ensemble continu mais un système de réseaux karstiques pouvant évoluer séparément. L’apport de l’hydrologie isotopique confirme que les réserves héritées des pluviaux Quaternaires se trouvent mêlées à un apport sporadique actuel, particulièrement au niveau du Grand Erg Occidental. Seule la nappe de la Hamada du Guir est considérée comme fossile. Les conditions d’émergence des sources dans les monts des Ksour sont liées à 02 origines, l’une structurale donnant naissance à des sources thermales d’origine profonde ; l’autre liée à la fissuration affectant les formations Jurassico-Crétacées. C’est dans les grés du Continental Intercalaire qu’on retrouve les sources les plus importantes. L’étude hydrogéologique des synclinaux des Monts des Ksour a pu être menée en subdivisant le système en 03 grands faisceaux. Cela nous a permis de reconnaître les aquifères des différents synclinaux mais également d’identifier le rôle hydrodynamique de la faille Sud Atlasique depuis le Djebel Grouz (Béni Ounif) jusqu’aux confins du Djebel Tismert (El Abiodh Sidi Cheïkh). Ainsi la cartographie hydrogéologique fait ressortir une liaison hydrodynamique entre les formations Jurassico – Crétacées de l’Atlas et le Mio-Plioquaternaire des piémonts de la plate forme Saharienne (Béni Ounif – Djenien Bourezk), à partir de la faille Sud Atlasique. Au niveau de la partie centrale des Monts des Ksour, les intercommunications se font à la faveur des couloirs (cuvettes synclinales), encadrés par les anticlinaux d’âge Jurassique. Ces derniers participent souvent à l’alimentation du Continental Intercalaire, en remontant le long des failles (Synclinal de Naâma). La partie orientale des Monts des Ksour (El Abiodh Sidi Cheïkh) constitue un système hydrogéologique indépendant, représenté principalement par l’aquifère du Complexe Terminal. A ce niveau, la faille Sud Atlasique, d’un rejet dépassant 1000 mètres constitue une limite à flux nul. Après avoir fait une synthèse des résultats des campagnes piézométriques et hydrochimiques relatives aux synclinaux des Monts des Ksour, nous avons présenté à partir d’un raffinement de méthodes de traitement performantes (imagerie spatiale, méthodes d’intégration et d’analyse des SIG) une cartographie thématique représentant les grands écoulements dans un Atlas Hydrogéologique. Il en ressort que la configuration des bassins hydrogéologiques est intimement liée à la présence de failles, dépassant ainsi le cadre de l’entité d’une carte géologique. Mots clés : Cartographie, Continental Intercalaire, Complexe Terminal, Structures synclinales, Système aquifère, .

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