Livre

Histoires du côté de mon père

Histoires du côté de mon père

Quand se souvenir, c'est vivre - Nouvelles

Par Isabelle Moreno

Thème : Biographie

Date de publication : 08/08/2017

Essayer d’entrebâiller la lourde porte du temps sur ces générations antérieures, c’est tenter de redécouvrir tout au fond de soi cette humanité qui nous a précédés, dans la peine, dans la joie. Maillage de la mémoire dont nous avions avant une si vague idée, toutes ces empreintes de vies redeviennent, fruit de nouvelles constructions, d’un nouvel assemblage, comme un patrimoine vivant.
À offrir.
Résultat d’un long travail d’enquête, le livre, après une préface sur l’enfance de l’auteure et son manque de mémoire familiale, s’organise en sept histoires se déroulant en Normandie, mais aussi en Artois, en Picardie, chaque récit tentant de conjuguer vérités historiques et fiction.
Autant d’étapes d’un long voyage en quête de sens.


  • Roman (134x204)
  • 148 pages
  • ISBN : 9782414102167
13,50 €
5,99 €
Papier
Numérique

Isabelle Moreno

Biographie

Isabelle Moreno

Isabelle Moreno, agrégée d'anglais, a été professeur au Mexique puis en France. À la retraite, mère de grands enfants, grand-mère de beaux petits-enfants, elle s’adonne pendant son temps libre à l’écriture. Elle est l'auteur d'un livre paru en 2008, À 17 ans en pension, Être ému, c'est apprendre, d'un second publié en 2012, Les Silences de ma mère, d’un troisième en 2015, L’Étudiante, D’une ville à l’autre. L'écriture, c'est surtout pour elle une démarche biographique qui enrichit et ne trouve pleinement son sens que dans le partage avec ses amis lecteurs et le plaisir qu'ils peuvent en retirer.

 

Couverture : Tapisserie de Bayeux

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Avis des lecteurs

Analyse du livre - 30/09/2017

Histoires du côté de mon père, le dernier livre d'Isabelle Moreno apporte une nouvelle pierre à l’édifice que l’auteur construit livre après livre. Édifice ou construction, élaboration, de sa propre identité, celle-ci étant grandement définie par ses origines. Isabelle Moreno a évoqué dans ses livres précédents le personnage de sa mère (Les silences de ma mère) ainsi que sa propre jeunesse (17 ans en pension et L’étudiante). Lui restait à se tourner du côté du père. Ce livre part sur ses traces. L’image du père fut, pour l’auteur, à partir d’un certain âge de son enfance, celle de l’absence. L’image du père est « blanche » dans ce livre puisque les histoires qui le composent n’évoquent pas le père lui-même mais quelques-uns de ses ascendants. On remarque que dans Les silences de ma mère, la figure de la mère est, elle aussi, comme absente , neutre ou vide. L’environnement était largement dépeint. Le personnage de la mère découlait de cet environnement. Tout se passe comme si l’auteur prenait son père par la main et comme si tous deux, père et fille, partaient en quête de leurs propres origines, ou d’un trésor. L’auteur, enfant, imaginait que son père l’avait quittée pour conquérir des merveilles. D’une certaine façon son père lui offre ces merveilles en l’entraînant sur la piste de ses ascendants. Le résultat de cette chasse au trésor est un livre qui se présente sous la forme d’une succession de textes décrivant quelques figures marquantes parmi les aïeux. L’ordre n’est pas chronologique. Ce désordre apparent est peut-être une trace de l’enquête de l’auteur qui n’avait aucune raison de suivre une démarche chronologique. On y lit l’amour de la culture, de la curiosité intellectuelle, de la littérature , de l’écriture par l’intermédiaire d’un bottier qui écrit . Quelle audace, un bottier qui écrit, nous dit l’auteur ! On y lit la vie flamboyante d’un chevalier qui part conquérir la grande île outre-Manche . On y découvre la figure d’un théologien, celle d’un poète et celle de femmes et d’hommes, plus proches de nous, traversant la révolution ou le XIXe siècle. L’auteur sépare, d’un côté les éléments réels et historiques, c’est-à-dire le cadre de chaque histoire, et de l’autre les éléments fictionnels ou romanesques. Dans ce deuxième versant, celui qui donne la « chair » et « l’âme» des vies évoquées , l’auteur elle-même se donne à voir. Elle nous confirme qu’elle est une femme bien réelle du 20e et du XXIe siècle mais elle est aussi , d’une certaine façon également , tout ceux qu’elle nous donne à découvrir. Carole Détain