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Marie
Guy Marcon dans Ouest France
« Il me reste des souvenirs de la Libération de la commune » – Saint-Jean-Brévelay
Guy Marcon, écrivain brévelais, auteur de recueils de nouvelles et poèmes.
Pourquoi avez-vous choisi notre commune pour cette séance de dédicaces, mercredi ? C’est mon pays natal. Dans mon livre, Les cendres de la liberté, je parle de la « maison des écureuils » à Kérivo, où je suis né en 1940. L’image de couverture du livre est une photographie d’un journaliste de Ouest-Eclair, ancêtre d’Ouest-France.
Quels sont vos souvenirs de vos années à Saint-Jean-Brévelay ? J’étais enfant, mais il me reste des souvenirs de la Libération de la commune. Je me souviens des armées américaines défilant devant l’église.
En août 1945, j’ai assisté à la libération de Vannes et j’ai vu le général américain Wood des épaules de mon père. Je parle de tous ces souvenirs dans ce roman. Je relate la bataille de Saint-Marcel, les rafles sur la place de l’église…
Mon père a d’ailleurs échappé à l’une d’entre elles grâce à un Allemand. Celui-ci lui avait ordonné de faire demi-tour, alors qu’il allait chercher de l’eau au puits. Mon père a compris plus tard que ce demi-tour forcé était pour le protéger de la rafle.
Quel est le but de ce livre ?
Je veux transmettre ces histoires de guerre aux générations futures.
Je voudrais rappeler à la jeunesse qu’il ne faut rien oublier. Très peu de personnes savent que le premier homme tué sur le sol français est un breton, Emile Bouétard, un Kaporal SAS mort à côté de Plumelec.
La petite Métairie, à Saint-Jean-Brévelay a été un mini Oradour-sur-Glane. Un monument a d’ailleurs été érigé à ce sujet. Sans oublier Penthièvre, où 50 corps ont été retrouvés dans un souterrain. Il ne faut pas oublier non plus la justice imminente et les règlements de compte à la Libération.
Depuis quand travaillez-vous sur ce projet ?
Ce livre a été écrit en 1974. Mais je l’ai laissé dans un tiroir. Il en est ressorti il y a seulement un an. Je l’ai remis au goût du jour et publié grâce à ma femme et à ma fille aînée, sans qui il serait sûrement encore dans ce tiroir.
Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
Le diable de la mère sortira en 2013. C’est aussi un roman historique, inspiré de faits réels. C’est l’histoire d’un jeune garçon, qui après la Libération, a grandi avec sa maman dans un blockhaus.