Peintre sculptrice psychanalyste Krystel Joinet danse avec les disciplines pour articuler ou démanteler son sujet de prédilection : le traumatisme.` Cette fois et pour la première fois c'est avec les mots qu'elle va nous interpeller nous questionner sur l’intéraction entre fantasme et traumatisme. « Fragments », C’est l’histoire d’une psychanalyste reconnue, épouse, mère de famille qui va faire naître un fantasme chez elle et chez l’autre jusqu’à sa réalisation. Le fantasme fait écho à un traumatisme de jeunesse et le réveiller n’est pas exempt d’une certaine forme de plaisir. Elle s’interroge ainsi sur la possibilité, même pour une analyste, d’éviter ou non les pulsions qui s’avèreront masochistes et/ou thérapeutiques. Tout se passe par le biais de messages mail dans une logique d’urgence et d’immédiateté. La forme du récit est donc épistolaire et fragmentée entre trois personnages Lou, Gaspard et Samuel. Fragment a une signification importante en mathématique, physique et philosophique …Les mathématiques, ici, n’expliquent rien, mais il s’agit pourtant d’une algèbre, d’une alchimie des sentiments suite à un traumatisme. L’algèbre est originellement science des fractures et signifie la restauration de ce qui a été brisé. Ici, par la passion, l’amitié, l’amour, le sexe, Lou fougueusement, nous raconte comment, malgré une vie reconstruite, devenue une femme heureuse et assumée, elle a besoin, encore, de l’addition à un autre, d’une addiction nouvelle. Car la fragmentation due à la violence, à la souffrance reste dans une dimension où l’algèbre, science fluctuante depuis la nuit des temps, comme l’amour, n’a pas encore de solution.
Un cantique au quantique !
