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L'esprit de la chaumière - Tome 2

L'esprit de la chaumière - Tome 2

Feuilles mortes - Hôte de l'Occident (1976-2010)

Par Boudjema Meziane

Thème : Essai / Etude autres

Date de publication : 15/04/2011

La notion d'intégration suppose une démarche volontaire de celui qui cherche à s'intégrer, mais également une attitude d'ouverture et d'accueil du milieu qui intègre. Qu'en est-il en France, concernant les immigrés du Maghreb ou de l'Afrique sub-saharienne ? On a le sentiment que les deux parties s'en remettent à un processus « passif ». En attendant, le malaise grandit, l'incompréhension règne et la révolte gronde. La République, la laïcité, la citoyenneté et jusqu'à une certaine forme de « patriotisme » ne semblent laisser aucun espace pour le substrat d'identité auquel ces encore-étrangers ne peuvent se résigner à renoncer. Lorsqu'à cela s'ajoutent les séquelles d'un passé colonial ainsi que des perturbations liées à l'émergence d'un islamisme agressif et des arrière-pensées géostratégiques, on ne peut que se montrer inquiet du devenir de populations qui n'ont eu ni le temps, ni les moyens intellectuels et matériels pour réussir leur insertion. L'adhésion à un projet au prix du renoncement à soi, telle est la situation de millions de gens qui demandent un accès à cette France, où, parfois, ils sont nés, et pour laquelle ils n'ont aucune patrie de substitution.
  • Roman (134x204)
  • 346 pages
  • ISBN : 9782812108266
20,00 €
9,99 €
Papier
Numérique

Boudjema Meziane

Biographie

Boudjema Meziane

Né le 12 mars de l'an 1948, entre le lac Tonga (plutôt un immense marais) et le lac Oubeïra, à l'extrême Nord-Est algérien, pratiquement sur la frontière algéro-tunisienne, Boudjema Meziane connaît les bonheurs de la vie champêtre jusqu'à l'âge de huit ans et demi. On le scolarise alors dans une école rurale, une classe unique installée au sein d'une ferme. Au bout d'un an, la classe ferme pour cause de guerre et de regroupement de populations. Il reprend le chemin des champs et garde le petit troupeau familial, durant plus d'un an. En 1958, il est à nouveau scolarisé et c'est une belle histoire d'amour de l'école qui commence. L'indépendance qui arrive avec ses difficultés ne fera que renforcer cet amour. La famille s'est considérablement appauvrie, mais malgré l'indigence extrême, le petit campagnard « fait » le Collège, puis le lycée. Bachelier en 1969, il rêve d'intégrer l'Ecole Normale Supérieure et y parvient. Mais beaucoup de choses ont changé : l'ENS est décentralisée et il effectue des études de Lettres assez ternes à l'Université naissante de Constantine, études perturbées par un drame sentimental qui tourne au fiasco. Après une quatrième année à l'ENS (maison-mère, à Alger), il obtient une charge d'enseignant contractuel à l'Université de Constantine et exerce pendant trois ans, le temps de voir s'effondrer définitivement sa belle et douloureuse histoire d'amour. En 1976, il obtient une bourse pour la France et quitte l'Algérie, moins par intérêt scientifique que pour tourner la page de l'échec. Depuis, il vit en France mais se rend aussi régulièrement que possible au pays de ses racines. Il a enseigné l'arabe dialectal, puis le français, dans les collèges et les lycées et quelque temps à l'Université (cours de français pour étudiants étrangers). Retiré depuis 2005, avant l'heure, il a consacré les trois dernières années à « faire le bilan » d'une existence sur laquelle il jette un regard quelque peu amer et surtout sans complaisance. Ce texte, il l'a voulu hybride, exactement comme lui-même : Tunisien par sa mère, Algérien par son père, Français par lui-même, il hait les frontières et les murs et cultive l' « esprit de la chaumière » de son enfance, c'est-à-dire de la fragilité et de l'éphémère des bonheurs simples mais authentiques.

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