Sur les traces des disparus

Les roitelets cryptonniens se réveillaient avec des comptes bancaires à 0 franc CFA. Donc bien évidemment tous les pseudo-propriétaires terriens pouvaient se tordre d’inquiétude. Plus d’argent, plus de salaire, en Afrique, qui dit argent pour salarier les militaires, dit protection religieuse au Caméléon, mais qui renvoie n'a pas de salaire à la fin du mois, on s’attend à un renversement de rapport de force. Les médias locaux et internationaux se saisirent du dossier « vol mystérieux des dirigeants », c’est le titre d’un article de presse du journal L’Œil du temps, un quotidien populaire à Crypton qui se pencha sur la question. Selon lewis Moukoudji, journaliste à L’Œil du temps, « tout propriétaire terrien, tout homme riche, et tout homme d’affaire qui s’était enrichi illicitement au malheur du peuple, se retrouvait dépossédé vertigineusement de tout son royaume. ». La situation économique à Crypton tenait férocement le Caméléon second qui devait passer irréversiblement sous les tentacules d’oclomothé entre les fesses. Donc le Caméléon se retrouvait dépourvu de tout pouvoir, de toute autorité, de tout bien qui lui aurait légitimé la maintenance de la construction de sa tour de Babel dictatoriale. Il ne parvenait plus à changer de forme et de couleur.