Babinga

Sénèque, un Egyptien de l’antiquité disait : le destin entraine celui qui accepte, celui qui refuse, il le traine. Arsène Beauséant, Français de France, habitué d’Afrique, amoureux de genette piscivore et de forêt équatoriale, décide de passer des vacances dans le parc national Bubinga en pays Babinga (Pygmée), malgré les renseignements qui n’étaient guère incitatifs. Le hasard des circonstances sur cette terra incognita qui s’appelle Gaconca, fera qu’il rencontrera Papa Koubila, un certain comte de Makabo, descendant de la reine Zingha, un lunatique qui se considère comme une victime de la divine injustice ; des Occidentaux expatriés et des autochtones Pygmées, qui vivent depuis la nuit des temps en toute simplicité dans la forêt équatoriale. Qui plus est, il rencontrera à Bubinga, des chercheurs de toutes sortes, qui sont tout autant passionnés que lui pour vivre, étudier et contempler la nature dans toute sa splendeur. Mais le Gaconca, est un pays très particulier ; le pays où tout est possible ; tout et le contraire du tout. Lorsqu’on se lève un matin avec un programme en tête, il faut toujours s’attendre à un petit incident qui bouleversera totalement l’ordre des choses.
En ce sens, une nième rébellion interviendra pendant ses vacances et lui donnera un prétexte suffisant pour abonder dans le même sens que Théobalde, un avoué de Lons-le-Saunier qui vint un jour passer des vacances à Bubinga et qui s’est dit : j’y suis, j’y reste. Mieux encore, Phil cet écrivain américain qui, après avoir découvert la vie communautaire et simpliste des Pygmées, fait de la résistance avec les us et coutumes modernes. Finalement, Arsène Beauséant, notaire d’Antênor-sur-Ludovine restera à Bubinga, abandonnera son métier, fera l’apprentissage de la quadrupédie, de la nudité, et vivra dans une simplicité déconcertante du point de vue occidentale.
Ce roman est une critique ethnographique de la société centrafricaine actuelle où vivent les expatriés dans leur microcosme, les autochtones hors du temps, qui prennent leur mal en patience et qui sont des adeptes de la procrastination sans s’en rendre compte.

Paul-Fidèle Abouka