Le désordre passager de Jeanne

« JEANNE. – Cette femme a laissé son mari mourir de chagrin. Oh ce n’était pas un saint homme, tant s’en faut. Tout ce qui portait jupon l’attirait comme un aimant, mais elle l’a oublié dans un coin de sa chambre. Il est devenu tout poussiéreux. Les toiles d’araignée l’ont couvert petit à petit et il a sombré. Il perdait sa couleur. Il avait de belles couleurs d’homme de la campagne. Au fur et à mesure que le temps passait, à mesure que l’oubli s’installait dans la maison et que cette mégère faisait de lui un être nié, il devenait transparent, inodore, insipide. »

Il s'agit d'une plongée dans l'univers mental d'une femme meurtrie. Les fantômes qu'elle fait apparaitre lui donnent la réplique et permettent de construire l'histoire.