Les Contes du Crétacé

L’histoire est si ancienne qu’elle n’a pas de commencement. Peut-être parce qu’elle se situe à une époque charnière où, dans un bouquet final, la terre voit émerger les premiers mammifères dans une éclatante variété d’espèces, tandis que la fin progressive des dinosaures s’accélère.

Si les dinosaures s’en vont, de nombreux reptiles les suivent. Pourtant, il en est un, à l’esprit rebelle, qui va se battre contre cette terrible fatalité : Mosasaurus.

Lui et sa femelle ont vu le jour dans un fleuve, ou plus exactement dans le sable de sa plage. Mais leur existence est menacée par les crocodiliens qui leur disputent leur aire de chasse.

Mosasaurus est le dernier représentant de sa race : celle des sauriens à nageoires. Ses redoutables ancêtres ont autrefois hanté les mers et les océans. Un jour, son instinct lui dicte de regagner la grande bleue. Mais le voyage est incertain et semé d’embûches.

« Les Contes du Crétacé » est une épopée de la préhistoire qui, à travers les âges farouches de la Terre, nous convie au dépaysement.

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Nous sommes dans une forêt du Crétacé. Le danger est partout. Mais entre monde végétal et monde animal, il y a parfois des alliances étranges. Car avant le règne des humains, il y avait celui des plantes et des animaux. L’homme était absent de la nature. La religion l’était également.

Pourtant, il existe depuis toujours une forme de spiritualité dans laquelle est immergé le vivant. Une nature transcendante en somme, ou pour reprendre une phrase de Jean Guitton¹ : « aux extrémités invisibles de notre monde, au-dessous et au-dessus de notre réalité, se tient l’esprit. »

Les Contes du Crétacé, c'est aussi un récit fantastique. Une fenêtre ouverte sur l'imaginaire dont le décor n’est autre que la préhistoire de notre planète Terre.

 

 

1. Philosophe et écrivain français (1901-1999).