Biographie
Mutshipayi K. Cibalabala
En nous proposant d’étudier le métissage linguistique dans le roman congolais, notre souci majeur était de montrer que le français doit, en réalité, être considéré comme une langue étrangère. Ce constat révèle que la littérature congolaise d’expression française possède ses propres spécificités. En écrivant dans leur langue d'origine, les romanciers retenus dans notre corpus désirent s'émanciper du français dit « étranger » en lui injectant une dose de leurs langues nationales. En d’autres termes, ils dénoncent la « sous-représentation » des langues vernaculaires, à savoir : le ciluba, le kikongo, le lingala et swahili. Comme on peut le constater, ce mélange des langues conduit au métissage linguistique. Le métissage linguistique dont il est question est culturel dans le sens de Senghor, « donner et recevoir pour accéder à la civilisation de l’universel ».
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