Fragments survécus de vies

Dans la société comorienne, la vie des habitants est marquée par un certain déterminisme social et familial. Le narrateur imagine ainsi toutes les manœuvres qui ont abouti au mariage de ses parents, mais qui n’ont pas, pour autant, réussi à les préserver du divorce. Souhaitant vivre sa vie et non la subir, il nous fait partager ses démarches harassantes pour l’obtention d’un visa français après le baccalauréat et ses épreuves amoureuses qui ont commencé lorsque Sara, une belle jeune fille, débarqua dans sa vie. De plus, il révèle l’inobservation qui a fait de lui « la seule planète sortant brusquement de l’orbite familiale ». Et au passage, la politique est mise à contribution. Très vite, le lecteur est touché par l’authenticité du récit et tente de mieux comprendre cette société rigide et archaïque.