Autour du livre

15 novembre 2012
Posté par
Flora

Barack Obama, un amoureux de la littérature à la Maison Blanche

Le mardi 6 novembre 2012, Barack Obama a été réélu président des États-Unis. Il a remporté la bataille face au candidat républicain, Mitt Romney. Cette victoire est l’occasion de souligner que le dirigeant de la première puissance mondiale est un passionné de littérature.

La victoire d’Obama
Barack Obama est né le 4 août 1961 à Honolulu, à Hawaï, d’un père kényan et d’une mère américaine. Il a passé une partie de son enfance à Jakarta, en Indonésie. En 1988, il est diplômé de la faculté de droit de Harvard.
Son introduction officielle dans la vie politique est marquée par son élection en tant que sénateur de l’Illinois en 1996. L’homme politique gravit petit à petit les échelons et se présente à la présidence des États-Unis en 2007 face au candidat républicain, John McCain. En 2008, il est investi président des États-Unis. Après 4 années passées au pouvoir, le 6 novembre dernier, il est réélu avec 50 % des voix contre 48 % pour Mitt Romney. L’écart entre les deux candidats était de 2,8 millions de voix. Au cours de la campagne présidentielle, son adversaire, Mitt Romney, a engagé une bataille de longue haleine. On se souvient, notamment, le 3 octobre, du premier débat durant lequel l’actuel président des États-Unis délivra une piètre prestation face à un concurrent précis et incisif dans ses propos. Malgré ce léger bémol, les actions de son opposant ne se sont pas avérées payantes.

Un homme passionné de littérature
Tout au long de la campagne, les équipes de la Maison Blanche ont axé la communication du président autour de son image d’intellectuel. Barack Obama a été présenté comme étant un lecteur assidu et passionné. En 2008, lors de son premier mandat, il a effectué une lecture publique du livre pour enfant Green Eggs and Ham, traduction Les œufs verts au jambon, du Docteur Seuss, auteur et illustrateur américain pour enfant, en compagnie de sa femme, Michelle, et de ses deux filles, Malia Ann et Natasha. Le démocrate s’est confié sur ses goûts en matière de cinéma, musique et littérature. Le président apprécie tout particulièrement le roman Moby Dick de l’auteur Herman Melville, l’essai Self Reliance du philosophe Ralph Waldo Emerson et les tragédies de William Shakespeare. L’amour de Barack Obama pour les lettres est un réel atout. Le partage avec le public de ses passions a eu une influence positive sur son image en le rendant plus sympathique, ouvert et accessible. Cette manœuvre a appuyé la position d’homme sage du président, un statut favorable qui lui a permis de s’attirer la confiance des électeurs.

Obama, l’auteur
La plupart des français l’ignore mais l’ancien sénateur de l’Illinois a déjà écrit plusieurs ouvrages. En mars 2008, le président se confie dans une autobiographie intitulée, Les rêves de mon père. Dans cette œuvre, il raconte sincèrement son parcours, son enfance passée à Jakarta et décrit avec franchise ses victoires et défaites. Il évoque également la mort accidentelle de son père, qu’il n’avait pas vu depuis de nombreuses années. Cet ouvrage a rencontré un véritable succès. Plus récemment, en 2011, il a publié un livre pour enfants, Lettre à mes filles. Ce roman illustré rend hommage à 13 personnalités influentes des États-Unis et a été rédigé par l’homme politique avant sa prise de fonction présidentielle. Obama est encore loin d’avoir écrit son dernier mot. En effet, le démocrate rédige actuellement un livre en collaboration avec l’écrivain américain, prix Nobel de la paix en 1986 et rescapé de la Shoah, Elie Wiesel. Les deux hommes se sont rencontrés en 2009 lors de la visite du camp de concentration nazi Buchenwald, en Allemagne. L’ouvrage ne traitera pas de sujet politique car l’écrivain de 84 ans déclare « nous discutons de philosophie, de la contemplation mais jamais de politique ». Mais, le sujet du livre ne sera pas dévoilé avant la publication car Elie, étant très superstitieux, ne parle pas d’un ouvrage en cours d’écriture.

Le président, pourtant mis en danger lors de cette dernière campagne présidentielle, a su conserver sa position. La popularité de l’homme politique, auteur du « Yes we can », peut s’expliquer en partie grâce à son image d’homme simple, cultivé et passionné…de littérature entre autres.

Article écrit avec la participation de Camille