À la gare

« On annonça l’arrivée du train long courrier que j’attendais. Il sifflait en s’acheminant vers le quai indiqué pour s’arrêter au moment propice. Quelques voyageurs se bousculaient pour y monter et occuper leur place. Quand mon tour arriva, je grimpai les escaliers de la voiture 1. Je cherchai le compartiment n°11 où se trouvait ma place n°115. Juste avant de m’asseoir, je déposai ma valise et ma sacoche en haut dans le casier approprié. Je cherchai mon sac à main que j’avais l’habitude de mettre en bandoulière sur mes épaules. Ce fut à ce moment-là que je me rendis compte que je ne le portais plus. En le mettant ainsi sur mes épaules, j’avais toujours l’impression qu’il faisait partie intégrante de moi.
Aussitôt, je fus prise de panique, comme si le ciel me tombait sur la tête... »