Interview écrite

25 juillet 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec André Caer, auteur de « Le Temps d’une vie – Tome 2 : Une mémoire de l’INFRA SNCF »

André_Caer_EdilivreDans quelle région habitez-vous en France ?
J’habite dans le Finistère Sud.

Présentez-nous votre ouvrage 
Ce livre est le deuxième tome de « Le Temps d’une vie ». Je témoigne de mon vécu professionnel au service de l’Infrastructure SNCF en rapportant une suite de notes écrites au moment où je vivais les événements. Je livre donc mes analyses d’une époque. Avec le recul d’une vie je constate que la conduite du changement reste toujours un sujet majeur, un sujet essentiel toujours d’actualité, toujours aussi difficile à faire partager, à piloter. Mon expérience donne un éclairage particulier du vécu, de l’évolution de la société dans le monde du travail, dans les rapports humains, illustre un chemin du possible.

Pourquoi avoir écrit ce livre ? 
Ce livre est la suite de « Le Rocher de mon père » le premier tome de « Le temps d’une vie » où je raconte mon enfance, celle d’un « p’tit Zef » fils d’ouvrier du port à Brest. Un garçon sensible confronté à la maladie de son père suite aux séquelles de sa déportation en Allemagne pendant la dernière guerre mondiale. Un garçon qui à la fin de sa scolarité souhaitait jouer un rôle actif pour la société au travers son métier. Je cherchais comment utiliser mes différentes notes prises au fil de ma vie professionnelle pour témoigner d’une époque, du parcours de ce « p’tit Zef » et l’idée m’est venue de poursuivre l’histoire de mon père en livrant la mienne, poursuivre la continuité du temps, la continuité des vies.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Qui peut à priori avoir envie de lire une biographie professionnelle d’un individu Lambda dans la société d’aujourd’hui ? Je souhaiterais que ce qui pensent que tout est bloqué, qu’on ne peut rien faire à titre personnel pour faire bouger les lignes pour conduire le changement, tous ceux qui se contentent d’attendre des ordres pour faire soient mes lecteurs.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
À partir de mon parcours j’ai souhaité illustrer un chemin du possible. La volonté, l’action, la prise d’initiative comme moteur du changement, opposé à l’attentisme, le manque de courage, la facilité, le report de sa responsabilité sur la hiérarchie, le prétexte d’attendre des ordres pour faire comme moteur de l’immobilisme, de la stagnation, de la régression. Un chemin que chacun à sa place, dans son métier, peut ou non choisir de suivre dans le seul but de faire progresser la société.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Pour chaque livre c’est différent. Dans l’histoire de ma vie professionnelle, pour cet ouvrage.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
En ce moment je n’ai pas d’idée précise en tête, il me faut attendre. J’ai à peu près classé le fatras accumulé dans mon esprit, j’ai fait le vide et je ne ressens plus le besoin d’écrire pour l’instant.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
C’est un privilège du temps présent de pouvoir publier des notes prises au fil de sa vie, telles quelles sans rien changer. Ce n’est qu’au bout du parcours, après avoir fait cet exercice que l’on peut prendre conscience de sa propre cohérence. Encore quelque chose que je découvre…