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Interview écrite

23 février 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec JEAN-CHRISTOPHE GAUTIER, auteur de «La Jeune Fille aux semelles de vent»

Dans quelle région habitez-vous?
J’habite en Île-de-France dans l’Essonne (Igny).

Présentez-nous votre ouvrage ?
Il s’agit d’une grande histoire d’amitié entre deux personnages qui n’étaient pas faits, à priori, pour se rencontrer. : Paul, instituteur dans un petit village isolé des Alpes-Maritimes et une jeune fille, Adèle, qui pour des raisons d’abord obscures, fait irruption en compagnie de son père blessé dans la vie bien rangée de Paul. Très vite, ce dernier découvre qu’Adèle et son père sont d’origine allemande et sont en fuite pour l’Argentine. Malheureusement, la blessure du père les contraint à demeurer plus longtemps que prévu en compagnie de Paul. L’histoire se déroulant peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la situation n’était bien sûr pas du goût de tout le monde. Alors, très vite, les incidents s’accumulent et les relations s’enveniment. Heureusement, l’amitié et le courage finiront par avoir le mot de la fin.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Les rapports entre les personnages, leur psychologie, leurs prises de position, m’intéressaient beaucoup. D’abord ambigus, ces rapports finissent, à travers l’épreuve, par s’éclaircir. Et finalement, c’est grâce à la relation avec l’autre que chacun des protagonistes de l’histoire apprend sur lui-même et trouve la force d’affronter les évènements aussi pénibles soient-ils. Il me semble que c’est une vérité intemporelle et d’autant plus vraie aujourd’hui. À y regarder de plus près, le contexte de l’époque n’était pas si différend de celui d’aujourd’hui où de n’importe quelle période de crise. À savoir que durant ces moments difficiles d’un point de vue économique, social et humain, les individus ont tendance à se replier sur eux-mêmes et à stigmatiser les autres, notamment « l’étranger ». Je n’ai pas axé mon récit d’une manière explicite dans ce sens-là, mais j’espère néanmoins que les lecteurs pourront se faire la réflexion en filigrane.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
À tous les lecteurs qui pensent que le pouvoir de l’homme réside dans sa propre capacité à faire le bien.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Méfions-nous des préjugés et gardons l’espoir.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie quotidienne et en parallèle dans l’Histoire qu’il nous faudrait relire parfois attentivement afin d’éviter de reproduire certaines erreurs.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis très intéressé par le thème du fantastique qui ouvre de vastes horizons. J’ai déjà écrit un certain nombre de nouvelles et j’envisage prochainement de les regrouper dans un recueil. Et après, pourquoi pas, un autre roman pour le coup différent des autres, du moins dans l’approche. Car, que ce soit sous l’angle du fantastique, du policier ou d’autres genres, on ne s’éloigne jamais totalement des fondements de notre personnalité et des messages que consciemment ou non, on cherche à faire passer dans nos écrits.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’espère avant tout qu’ils passeront un bon moment en compagnie de Paul, d’Adèle et de son père. Par ailleurs, je serais très curieux de recueillir leurs témoignages sur le site d’Edilivre ou sur ma page Facebook dans l’attente de les rencontrer sur un futur salon.