Interview écrite

29 janvier 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec ZÉNÉIDA SARDA, auteur de «LA PEAU NOIRE».

Dans quel autre pays ?
J’habite à Barcelone (la Catalogne – Espagne).

Présentez-nous votre ouvrage.
La Peau Noire est un voyage initiatique doublé d’un voyage extérieur très varié, parallèle au parcours intérieur.
Les différentes expériences vécues se situent aussi bien à Paris qu’au Cameroun, à Lyon, à Barcelone, en Italie, aux États Unis… Écrit sous la forme d’une lettre à un personnage dont nous ne connaîtrons l’identité qu’à la fin du récit, le texte contient cependant toutes les formes littéraires: descriptions, dialogues, journal intime…
L’histoire, relancée à plusieurs reprises dans une nouvelle direction totalement imprévue, accroche le lecteur jusqu’à la fin. Un dénouement, aussi inattendu qu’émotif, ferme le roman.

Pourquoi avoir écrit ce livre?
Je me suis toujours demandé quel rôle joue le hasard dans notre vie. Le hasard est-il l’instrument utilisé par le Destin pour nous faire suivre le chemin qu’il nous a tracé? Ou bien est-ce notre volonté qui sait tirer avantage du hasard pour aller où nous le souhaitons? Dans La Peau Noire, il y a le désir de répondre à ces questions.
J’ai voulu, par ailleurs, rendre hommage à un petit enfant qui est décédé dans mes bras. Cette expérience, vécue en Afrique et qui ne constitue que l’Épilogue de La Peau Noire, a déclenché l’idée du roman.
C’est ainsi que je travaille habituellement. Une fois que je sais où je veux arriver, le reste vient lentement au cours des longues heures que je passe à écrire et à re-écrire avec opiniâtreté.
Cependant, malgré le titre et malgré l’épisode raconté à l’Épilogue, il ne s’agit pas d’un roman sur l’Afrique.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage?
La Peau Noire est une sorte d’éducation sentimentale. C’est l’histoire d’une transformation, un itinéraire vital qui va de l’ingénuité propre de la jeunesse jusqu’à la conscience douloureuse de l’insatisfaction amoureuse.
La protagoniste devra subir différentes épreuves sentimentales, jusqu’à la descente aux enfers, avant de pouvoir assumer pleinement sa propre vie.
Cet ouvrage s’adresse donc à toute personne avide de fouiller dans la complexité de la psychologie humaine.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce document?
Ce n’est pas vraiment un message. J’ai voulu mettre en évidence jusqu’à quel point les valeurs que l’on nous inculque dès l’enfance, influencent à jamais notre vie adulte.
Les protagonistes de La Peau Noire sont issus de familles qui incarnent des valeurs, des idées, des mentalités très différentes. L’empreinte de l’éducation reçue dans chaque famille va conditionner de manière irréversible la personnalité de chacun d’eux.

Où puisez-vous votre inspiration?
Zola, Flaubert, Proust…disaient que l’on ne peut écrire que sur ce que l’on connaît en profondeur et qu’il n’y a que deux façons d’acquérir des connaissances: soit à travers une minucieuse et vaste documentation, soit à travers la propre expérience. Si mon dernier livre, Cristaux de Bohème, se base sur 864 documents originaux, La Peau Noire, par contre, se base sur ma propre expérience: je suis médecin et j’ai travaillé à plusieurs reprises en Afrique.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir?
Ça fait des années que j’ai en tête une idée qui commence à prendre forme. Je crois que le moment est venu de la matérialiser sur mon ordinateur.
En tous cas, l’histoire racontée sera, comme toujours pour moi, la base nécessaire sur laquelle va s’appuyer l’évolution psychologique de mes personnages.

Un dernier mot pour les lecteurs?
Rien n’est plus gratifiant pour l’écrivain que le dialogue avec ses lecteurs. Au fond, publier c’est mettre un message dans une bouteille que l’on jette au milieu de l’océan. Savoir que quelqu’un lit votre message est déjà un réconfort. Mais si, de plus, ce quelqu’un répond à votre message, alors le but ultime de l’art de l’écriture, ce besoin qu’a l’écrivain de communication, s’accomplit pleinement. Ce sera pour moi un vrai plaisir de causer avec les lecteurs de La Peau Noire.
N’hésitez pas à me contacter: zeneida.sarda@gmail.com !