Ils nous ont dit

7 juillet 2015
Posté par
Flora

Fabienne Durand-Conrad, auteur de « L’Amour au conditionnel »

« Bonjour,

Je me présente, je m’appelle Fabienne Durand-Conrad et il y a un an, Edilivre publiait mon roman « L’amour au conditionnel » et je voulais aujourd’hui vous parler de mon expérience de publication.
En 2009 je publiais mon premier roman « Telle aurait pu être sa vie » à compte d’auteur. J’écris pour moi-même depuis l’âge de 12 ans. Des nouvelles, des romans, des poèmes. Ce premier roman est le résultat de l’union de plusieurs petites histoires que j’écrivais pour les copines lorsque j’étais adolescente, des idées ou des phrases qui me venaient comme ça au détour d’une conversation, après avoir vu un papillon, le matin au réveil et autres synopsis copiés sur un cahier d’écolier, sur un morceau d’une nappe en papier pour la communion de cousine Gertrude, le dos d’une enveloppe de la dernière facture d’eau…. Je l’ai travaillé, retravaillé, manié, remanié, mais ce n’était que pour moi; parce que j’avais simplement une histoire à raconter. Puis un jour, suite à un décès, le déclic: cette histoire je devais la faire connaître, je voulais en laisser une trace. Mais je ne suis pas romancière, je ne suis pas écrivaine, je ne suis qu’une fille de paysan qui a une histoire à raconter. Les grandes maisons d’édition ? Trop peu pour moi. A l’époque le compte d’auteur c’était bien. Cher, mais bien, mon livre allait être publié. Et puisque c’est moi qui paye on me promet tournées de promos, publicité, galas sur Paris pour se faire connaître, séances de dédicaces… Ils se chargent de tout. J’aurais dû avoir la puce à l’oreille lorsque je me suis « battue » avec leurs « correcteurs » qui me signalaient des fautes qui n’existaient pas et qui ne connaissaient pas la différence entre le futur de l’indicatif et le conditionnel présent. J’ai donc payé mes livres, j’ai reçu mes exemplaires et… et c’est tout.
Je ne cherchais pas non plus la gloire, ce n’était pas mon but puisque celui-ci avait été atteint. Mon histoire avait une réalité, une couverture et un ISBN. Après tout j’avais eu ce que j’avais voulu.
Oui mais voilà, « Telle aurait pu être sa vie » avait une suite. Je ne pouvais pas laisser mon héroïne comme ça dans le doute avec ses questions. En deux mois « L’amour au conditionnel » était terminé; facile, les personnages étaient déjà créés, ils avaient déjà leur histoire, leur caractère et surtout mon histoire avait enfin une vraie fin. En gros c’est le plan qui m’a pris le plus de temps. Recommencer avec la même maison d’édition ? Certainement pas. Je n’ai plus les moyens. Je ne suis jamais rentrée dans mes frais. Tant pis. Je garderai ce manuscrit pour moi.
Cinq ans. Pendant cinq longues années, ce manuscrit reste dans le tiroir de mon bureau et me hante. Mon personnage principal me hante. Elle veut la fin de son histoire. Elle la connait, je la connais. Mais le peu de personnes qui connaissent mon héroïne se demandent ce qu’elle est devenue. « Faby, à quand la suite ? »
Compte d’auteur ? Certainement pas. Les conjonctures sociales, personnelles et surtout pécuniaires ont changé. Je ne peux pas me le permettre. Les grandes maisons d’édition. Pff! C’est pas pour moi. Je ne suis pas romancière. On me parle d’une maison d’édition, il y a le futur ex-mari de la copine de la voisine du maire du village d’à côté qui fait un stage dans le même bâtiment qu’une maison d’édition. Tu veux les coordonnées ? Je me lance. Une semaine passe, puis deux, pas de réponse. Je cherche sur internet. Je trouve évidemment plusieurs maisons d’édition plus ou moins connues, certaines même inconnues. Ma condition: pas d’argent à avancer car je n’en ai pas. Je tombe sur Edilivre. Je lis les conditions. Bah après tout je risque quoi ? Qu’on me dise non et que tout reste au point mort ? J’ose, j’envoie. Je relis les propositions. Intéressant. Je tente d’autres maisons d’édition qui promettent relativement la même chose.
Réponse ultra rapide d’Edilivre. Mon manuscrit passe en comité de lecture. Mon cœur bat la chamade. Entre temps je reçois la réponse de la première maison contactée. Négative. On ne comprend rien à votre histoire. Ah ben c’est normal c’est une suite. J’avais envoyé un exemplaire de « Telle aurait pu être sa vie » avec mon manuscrit pour que le comité de lecture comprenne l’histoire, il m’a été renvoyé par retour de courrier avec ce petit mot: « Nous n’acceptons qu’un seul manuscrit à la fois veuillez nous le présenter une autre fois » Je ne voulais pas faire publier un roman déjà publié, je voulais juste que les lecteurs comprennent le cheminement psychologique de mon héroïne. Grosse déception pour moi. Je pense à laisser tomber mais Edilivre me recontacte et bingo! Bon il y a encore des petites fautes à corriger mais la réponse est oui!!! Je reçois d’autres réponses positives mais Edilivre a été le plus rapide. Je ne paye rien. C’est entièrement gratuit pour celles et ceux qui ne souhaitent pas d’options mais sans argent votre livre peut voir le jour.
En 2014 « L’amour au conditionnel », la suite des aventures de Maëlys l’héroïne de « Telle aurait pu être sa vie » (roman qui soit dit en passant n’est plus disponible à la vente depuis 2012) voit enfin le jour chez Edilivre. Grâce à un site internet super bien fait, je m’inscris via Facebook sur la page communautaire du Club Auteurs Edilivre de ma région. Mon livre est référencé chez les plus grands comme Amazon, Fnac, Cultura, Cdiscount… On ne peut pas passer à côté.
D’ailleurs beaucoup de personnes écrivent mais n’osent pas faire le premier pas vers la publication. Edilivre est un bon compromis. Je le recommande autour de moi.
Aujourd’hui, je termine mon troisième roman. Un autre style, un autre genre. Mais je sais que je ne chercherai pas sur internet, que je ne contacterai pas de grandes maisons d’édition (Pour quoi faire ?). Pour la fin de l’année c’est à Edilivre que je proposerai mon prochain manuscrit.
Et vous ? Qu’attendez-vous ?
Bonne journée.
Fabienne Durand-Conrad »