Interview écrite

Rencontre avec Ludovic B. Pountougnigni Njuh, auteur de « À l’aube du jour nouveau »
4 juin 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Ludovic B. Pountougnigni Njuh, auteur de « À l’aube du jour nouveau »

Ludovic_B_Pountougnigni_Njuh_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage ?
À l’aube du jour nouveau est un recueil poétique de cinquante-quatre pages et composé d’une préface et de vingt-neuf titres. qui plonge dans les réalités sociales de ce début du XXIe siècle. J’y associe l’éthique et l’esthétique, pour toucher les sensibilités et embarquer les âmes dans un voyage au cœur des paradoxes, des travers et des moments de bonheur qui s’attachent chaque jour à la condition humaine.Chaque texte se veut être une ouverture sur un pan desdites réalités sociales : le destin, la misère sociale, l’amour, la vertu, la famille, le bonheur, l’affection, l’impasse, la gratitude, l’inanité, pour ne citer que quelques thèmes. Entre le tragique qui fait souvent croire qu’il vaut mieux « sauter dans l’œil du cyclone pour y chercher la tranquillité » d’une part, et « l’éloge des courants apaisés » d’autre part, c’est une écriture qui se veut libre. Poèmes nostalgiques, poèmes philosophiques, poèmes pieux, poèmes révoltés, poèmes du « bled », poèmes satiriques, poèmes insolites, poèmes enchantés : tout cela s’agence, dans un style d’écriture désireux de préparer une rencontre entre le lecteur et sa sensibilité pour un nouveau regard sur l’existence.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Mon intention est d’employer la parole pour rompre avec le silence autour des menaces qui mettent en position de faiblesse la condition humaine ; tandis qu’il réconforte le démopessimisme qui gagne du terrain dans la société de ce début du XXIe. J’ai voulu célébrer la vie, indépendamment des circonstances, des lieux et des appartenances sociales, politiques, raciales ; mais aussi la nature et les sentiments qui conditionnement nos humeurs et parfois notre perception de la vie. Il est question de toucher la sensibilité du lecteur ou de la lectrice à l’égard des réalités locales ou d’ailleurs qui laissent généralement indifférent, mais aussi des perceptions et des sensations que l’on cherche parfois au loin, alors qu’elles ne sont pas aussi souvent distantes que ça.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Je ne délimite pas le public auquel s’adresse mon ouvrage. Je l’ai en effet composé de façon à ce que chacun (e) se sente concerné(e) ou touché(e) par le discours que j’y tiens ; ou alors y trouve simplement son compte.La variété des thèmes que j’y ai abordés en constitue la preuve.

D’où vous vient votre passion pour la poésie ?
J’ai découvert la poésie quand j’étais encore au secondaire. J’ai été marqué par les auteurs dont nous avions intégralement étudié l’œuvre. Parallèlement, j’ai découvert le slow. Et pour allier l’écriture que je préférais et la musique que j’aimais aussi, j’écrivais des textes.Encore que de Muse à musique, il n’y a, je crois, qu’un pas à franchir. Les premiers d’entre eux datent de 2008. Toutefois, c’est en classe de Terminale(2009/2010) que j’approche mon Professeur de littérature, monsieur Fotso Prosper. Professeur certifié de Lettres et diplômé de l’université de Bourgogne, il m’encadrait depuis la classe de Seconde. Je lui soumets quelques textes pour corrections (syntaxes, rythmes,…). Depuis, j’écris des textes poétiques dans mes temps libres. La lecture et les exercices académiques (non poétiques certes) qu’exige ma formation en Histoire me maintiennent dans cette dynamique de contact permanent avec le monde de la littérature.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
J’ai voulu transmettre un message de réconfort à travers ce livre. Réconfort non seulement pour les personnes qui ne roulent pas toujours sur du velours, aux laissés pour compte ; mais aussi pour ceux et qui s’interrogent sur le destin des sociétés humaines et se battent pour qu’un peu de lumière étincelle au sein de la gente humaine en ce début du XXIe siècle. Il s’agit d’un message d’effort de construction humaniste ou humanisante de la paix et de la justice sociale.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration a une double origine. D’une part, ce sont les faits, expériences et témoignages du quotidien qui m’inspirent des mots et des textes. Comme je le disais plus haut, moments de bonheur, de tristesse, issus des témoignages ou vécus personnellement, j’essaie de trouver le mot qu’il faut pour exprimer, bien sûr avec un travail stylistique accompagnateur, ce que j’ai vu, vécu ou entendu des expériences communes ou solitaires. D’autre part, ce sont les faits historiques venant cette fois-ci de ma culture d’historien. Le long du texte d’ailleurs de nombreuses métaphores et allégories y trouvent leur source.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’aimerai publier autant que possible dans l’avenir. Actuellement, je travaille déjà un autre recueil poétique. Plus tard, j’aimerai également me lancer dans d’autres genres comme l’essai ou les genres liés à ma discipline universitaire qu’est l’Histoire.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’invite les lecteurs à apprécier l’hospitalité des lettres à l’endroit de leurs cœurs et de leurs âmes, à s’offrir un moment d’intimité en leur compagnie. À l’aube du jour nouveau, ce sont des mots qui privilégient le rythme, et ont encore le pouvoir de (ré) générer plein de sensations.